Dans un contexte marqué par des tensions et une fragmentation sociale exacerbée, Martin Fayulu, président du parti politique Engagement Citoyen pour le Développement (ECIDE), a salué cette semaine l’initiative conjointe de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) et de l’Église du Christ au Congo (ECC). Une démarche qu’il qualifie de véritable révolution pour restaurer la paix à l’Est de la République démocratique du Congo (RDC).
Dans un communiqué diffusé jeudi 27 février, l’opposant politique a exprimé son admiration pour ce qu’il a désigné comme une “refonte profonde de l’approche politique du pays”. La proposition, intitulée “Pacte social pour la paix et le bien vivre ensemble dans la région des Grands Lacs”, dépasse selon lui les simples intentions hâtives de réconciliation habituelles : elle représente une opportunité unique d’unir le peuple congolais autour d’une cause commune.
Fayulu invite à dépasser les clivages politiques et sociaux actuels. “Il est temps d’agir pour sauver notre pays”, a-t-il martelé. Faisant allusion aux guerres sanglantes qui continuent de ravager l’Est congolais, il n’a pas hésité à évoquer l’ampleur du défi existentiel auquel fait face la RDC. Son appel retentissant à tous les Congolais, quelles que soient leurs origines ou appartenances, reflète son engagement incessant à retrouver l’intégrité et l’unité nationale.
Martin Fayulu s’est également adressé à plusieurs personnalités politiques et religieuses lors de son intervention. Il a exhorté le coordonnateur de l’Alliance du Fleuve Congo, Corneille Nangaa, à “déposer les armes et penser d’abord à l’intérêt supérieur de la nation”. Dans la même lignée, Fayulu a interpellé l’ancien président Joseph Kabila, l’invitant à “s’engager résolument en faveur de la paix”, et le président en exercice, Félix Tshisekedi, à soutenir activement l’initiative proposée par les leaders ecclésiastiques.
Cependant, son discours ne s’est pas contenté de s’adresser aux dirigeants. Fayulu a mis l’accent sur la responsabilité individuelle et collective : “Chaque Congolais doit assumer sa part de responsabilité dans la lutte pour la sauvegarde de la RDC”, a-t-il insisté. Ce message vise notamment à contrer les forces qui tentent de diviser le pays, selon ses déclarations.
Reconnaissant le rôle crucial des institutions religieuses dans ce processus, le président de l’ECIDE a enfin encouragé “l’union des leaders religieux” autour de ce projet salvateur. À ses yeux, leur influence pourrait jouer un rôle déterminant dans l’adoption et la mise en œuvre de ce pacte.
Dans le cadre international complexe des Grands Lacs, cette prise de position souligne le poids croissant des initiatives sociétales et religieuses comme instruments de politique civile. Si les paroles de Martin Fayulu trouvent écho auprès des dirigeants et du peuple congolais, alors peut-être une page sombre de l’histoire du pays pourrait-elle enfin être tournée.
Article Ecrit par Chloé Kasong
Source: radiookapi.net
