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Surconsommation budgétaire : un rapport dévoile un gouffre entre institutions et population en RDC

Dans un contexte où le président de la République évoque la nécessité de réduire les dépenses des institutions pour soutenir l’effort de guerre dans l’Est de la République démocratique du Congo, un rapport accablant vient relancer le débat sur la gestion des finances publiques. Ce lundi 24 janvier, le réseau panafricain « Unis », membre de la coalition « Le Congo n’est pas à vendre » (CNPAV), a publié un document explosif dénonçant la surconsommation des ressources par plusieurs institutions politiques.

Ce rapport met en lumière des écarts frappants entre les crédits budgétaires alloués à certaines institutions et ceux destinés au développement des territoires. Parmi les institutions pointées du doigt, figurent la présidence de la République, la primature, le parlement et d’autres entités clés. Les critiques portent sur le fait que ces institutions auraient utilisé davantage de fonds que ceux consacrés aux projets de développement. Par exemple, pour l’exercice 2024, la loi des finances initiale prévoyait un montant de 540 milliards de francs congolais pour le fonctionnement de l’Assemblée nationale, incluant un « fonds spécial d’intervention », soit l’équivalent de 73 % des crédits alloués au Programme de développement local des 145 territoires, une initiative essentielle pour plus de 100 millions de Congolais.

Les chiffres décrits dans le rapport révèlent une disproportion criante : les députés nationaux auraient consommé à eux seuls plus des deux tiers du budget alloué à ces projets de développement. Cela pose une question fondamentale : les fonds publics ne devraient-ils pas prioritairement répondre aux besoins des populations ?

Par ailleurs, la problématique de l’opacité entourant le fonds spécial d’intervention n’est pas nouvelle. Elle a été plusieurs fois soulevée par le Centre de recherches en finances publiques et développement local (CREFDL). L’organisme avait déjà alerté, en octobre dernier, sur des irrégularités concernant cette ligne budgétaire, ainsi que sur des dépenses liées à la rémunération des personnels et des députés.

Pour rappel, ce fonds spécial d’intervention couvre des dépenses comme les voyages des députés et les frais liés aux commissions parlementaires. Bien que sa justification repose sur des besoins opérationnels des institutions, son usage soulève des interrogations sur la gestion transparente des deniers publics.

Face à ces révélations, une réforme de la gestion budgétaire des institutions s’avère indispensable. Alors que l’Est du pays reste le théâtre d’une crise humanitaire majeure, les Congolais attendent des actes concrets et une priorisation des dépenses axée sur le développement et le bien-être des communautés locales. La question reste ouverte : quand les priorités budgétaires des institutions refléteront-elles enfin les besoins de la population congolaise ?

Article Ecrit par Amissi G
Source: Actualite.cd

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Amissi G
Amissi G
Né à Lubumbashi, Yvan Ilunga est un passionné de la richesse culturelle du Congo. Expert en éducation et en musique, il vous plonge au cœur des événements culturels tout en mettant en lumière les initiatives éducatives à travers le pays. Il explore aussi la scène musicale avec une analyse fine des tendances artistiques congolaises, faisant d’Yvan une véritable référence en matière de culture.
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