Les entreprises du portefeuille de l’État congolais ont joué un rôle significatif dans l’effort de guerre en apportant une contribution de 25 millions de dollars américains, selon une annonce faite mardi 25 février par le ministre d’État en charge du Portefeuille, Jean-Lucien Busa. Cette déclaration a été effectuée lors d’une rencontre avec les mandataires publics à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo.
Cette intervention économique, décrite par Jean-Lucien Busa comme “un geste de responsabilité”, répond directement à l’appel du président de la République, Félix Tshisekedi, à sauver la patrie face à l’agression rwandaise persistante dans l’Est du pays. “Nous ne pouvons rester impassibles alors que notre territoire est menacé. Cette contribution est un devoir envers la nation”, a affirmé le ministre.
Au-delà du chèque de 25 millions USD promis au Chef de l’État et Commandant suprême des Forces armées de la RDC, les entreprises publiques se sont également mobilisées par la fourniture de ressources cruciales : 2400 m³ de mazout, 1400 m³ d’essence et des appuis logistiques divers. Ces initiatives visent à renforcer les capacités des forces armées et à subvenir aux besoins des populations impactées par les conflits dans les provinces de l’Est.
Cette contribution marque un tournant dans la solidarité nationale, initiée en réponse à l’instabilité permanente causée par les agressions extérieures. Elle rappelle aussi l’importance stratégique des entreprises publiques dans la reconstruction et la résilience du pays. Le ministre Jean-Lucien Busa a assuré que ce soutien exceptionnel serait officiellement présenté au président, consolidant ainsi les efforts conjugués entre institutions et citoyens pour défendre la souveraineté nationale.
Alors que l’Est de la RDC fait face à des défis pressants, ce geste de solidarité économique et matérielle s’inscrit dans une dynamique de résistance. La mobilisation des entreprises publiques peut-elle suffire pour inverser la trajectoire de ce conflit métraillé par des ingérences étrangères ? C’est une question qui reste en suspens, mais qui montre, au moins, la volonté des Congolais de prendre en main l’avenir de leur nation.
Article Ecrit par Chloé Kasong
Source: radiookapi.net