Le président Félix Tshisekedi s’est rendu lundi à Luanda, répondant à une invitation de son homologue angolais João Lourenço, dans un contexte de tensions exacerbées dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC). La rencontre, tenue au palais présidentiel de la capitale angolaise, a duré quelques heures et visait à intensifier les efforts pour trouver une issue politique et diplomatique à un conflit qui ne cesse de s’aggraver.
À l’ordre du jour : l’évolution de la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC, où les groupes rebelles, en particulier le M23, progressent de manière inquiétante malgré les condamnations internationales et les appels répétés au cessez-le-feu. Selon les autorités congolaises, ces rebelles bénéficient du soutien massif du Rwanda, ce qui ne fait qu’attiser la complexité des négociations diplomatiques.
Cette réunion bilatérale intervient dans la foulée du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine (UA) à Addis-Abeba tenu vendredi dernier. João Lourenço, en tant que médiateur désigné par l’UA et nouvellement président en exercice de l’organisation panafricaine, a réaffirmé son engagement à rassembler les acteurs régionaux pour contenir la crise en cours. À l’issue de la rencontre, le ministre angolais des Affaires étrangères, Tete António, a confié que des mesures concrètes étaient en cours d’examination, sans toutefois révéler les détails pour des raisons stratégiques et diplomatiques.
Cependant, sur le terrain, la situation reste alarmante. Goma, capitale du Nord-Kivu, est désormais sous contrôle du M23, et la progression des combats commence à toucher les provinces voisines, notamment le Sud-Kivu. Le spectre d’une crise humanitaire majeure, avec des milliers de déplacés, se profile à l’horizon tandis que la communauté internationale appelle à une mobilisation rapide pour éviter l’escalade.
Cette initiative diplomatique menée par Félix Tshisekedi est une nouvelle tentative pour consolider le soutien régional contre une crise qui devient un défi majeur pour la stabilité de l’Afrique centrale. Mais au-delà des promesses, les Congolais attendent des résultats concrets pour mettre fin à des violences qui minent l’avenir de leur nation. Les regards se tournent désormais vers l’Union africaine et les leaders régionaux pour prendre des décisions courageuses et décisives.
Article Ecrit par Chloé Kasong
Source: Actualite.cd