26.3 C
Kinshasa
jeudi, février 20, 2025

Toute l'Actualité RDC, en Direct et en Détail

AccueilActualitéÉconomieLa MIBA en chute libre : Zero production de diamant entre mars...

La MIBA en chute libre : Zero production de diamant entre mars et août 2024

La Minière de Bakwanga (MIBA), autrefois fleuron de l’industrie minière congolaise, traverse une période difficile selon un rapport de la Cellule technique de coordination et de planification minière (CTCMP). D’après ce document, entre mars et août 2024, l’entreprise n’a produit aucun diamant, reléguant sa contribution à la production nationale à une position marginale. Pourtant, aucune explication n’a été avancée par la CTCMP à propos de cette contre-performance. Qu’est-il arrivé à ce géant de l’extraction du diamant en République démocratique du Congo (RDC) ?

En 2024, la scène est dominée par la Société Anhui-Congo d’Investissement Minier (SACIM), qui a contribué à 98 % de la production industrielle de diamant, laissant seulement 2 % à la MIBA. Ce déséquilibre met en lumière non seulement la montée en puissance de la SACIM, installée au Kasaï-Oriental, mais aussi la chute vertigineuse de la MIBA.

Cependant, l’industrie minière congolaise ne repose pas uniquement sur le secteur industriel. Une grande part de la production totale de diamant provient de l’exploitation artisanale. En effet, en 2024, 66 % de la production diamantifère en RDC était issue de ce secteur, contre 33 % pour l’industrie et une contribution moindre venant de l’exploitation semi-industrielle. Parmi les provinces, le Kasaï-Oriental arrive en tête avec une impressionnante part de 98,9 % de la production artisanale nationale. Un chiffre qui témoigne de l’importance cruciale du secteur informel dans l’économie congolaise.

En ce qui concerne l’exportation, le contraste est tout aussi frappant. Bien que la SACIM ait exporté le fruit de sa collecte industrielle, la MIBA s’est contentée de vendre localement. Une décision qui interroge, d’autant plus que le diamant congolais exporté provient en grande majorité, et de manière logique, du secteur artisanal. Avec un tel constat, il devient impératif de se demander si la RDC maximise réellement les retombées économiques de ses ressources minières.

La situation de 2024 met en lumière plusieurs enjeux majeurs. Premièrement, il y a un besoin de modernisation et de relance de la MIBA, qui peine à retrouver sa stabilité et sa capacité de production. Deuxièmement, l’économie informelle joue un rôle de premier plan dans l’exploitation du diamant, soulevant des questions sur la manière de mieux intégrer et structurer ce secteur. Et enfin, la comparaison entre SACIM et MIBA reflète une dualité troublante : l’efficacité d’une société étrangère contre les difficultés d’une entreprise nationale. Quelle sera la stratégie future du gouvernement pour rectifier cette situation préoccupante et stimuler une gestion optimale des ressources ?

Ce rapport de la CTCMP est une véritable opportunité pour réfléchir aux réformes nécessaires et ainsi garantir un développement harmonieux du secteur minier en RDC.

Article Ecrit par Amissi G
Source: radiookapi.net

Commenter
Amissi G
Amissi G
Né à Lubumbashi, Yvan Ilunga est un passionné de la richesse culturelle du Congo. Expert en éducation et en musique, il vous plonge au cœur des événements culturels tout en mettant en lumière les initiatives éducatives à travers le pays. Il explore aussi la scène musicale avec une analyse fine des tendances artistiques congolaises, faisant d’Yvan une véritable référence en matière de culture.
Actualité Liée

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici


A la une Actualité RDC

Derniers Appels D'offres