Après des semaines de perturbations causées par les affrontements entre les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et les rebelles du M23, la vie scolaire semble reprendre son cours à Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu. Ce lundi 17 février, les écoles primaires privées ont rouvert leurs portes, offrant une lueur d’espoir dans un environnement encore marqué par l’incertitude et l’insécurité.
Parmi les établissements rouverts figurent le complexe scolaire “Un jour Nouveau” et le lycée Chem Chem, où un retour progressif à la normale est observé. Les lycéennes se sont notamment présentées en nombre pour participer aux examens du premier semestre. Cela témoigne de la résilience des élèves et des enseignants face à des circonstances difficiles. Les infrastructures ayant été légèrement endommagées par les effets de la guerre ont été nettoyées et aménagées pour accueillir à nouveau les apprenants. Mais ces efforts suffisent-ils à rassurer tout le monde ?
Une grande partie des parents manifestent encore des réticences à envoyer leurs enfants à l’école. Le spectre de l’insécurité persiste dans les esprits, freinant ainsi une reprise totale de la scolarisation. Les doutes concernant la sécurité de leurs enfants prévaut. En parallèle, un grand nombre d’élèves déplacés continuent de vivre loin de leur base d’origine, répartis dans d’autres provinces, notamment à Kinshasa.
Pour bon nombre de ces familles, la situation ne fait qu’accroître les incertitudes à l’approche de la fin de l’année scolaire prévue dans trois mois. Des parents plaident fermement auprès du ministère de l’Éducation nationale pour permettre la réinscription de leurs enfants dans les écoles des villes où ils ont trouvé refuge. Kinshasa, la capitale, en est un exemple significatif, accueillant une partie de ces déplacés scolaires.
Ce retour partiel à l’école dans un contexte post-conflit met en lumière les défis conséquents auxquels sont confrontés les autorités éducatives et les familles. Parviendront-ils à concilier sécurité, égalité d’accès à l’éducation et réintégration des élèves déplacés ? Cela reste une énigme à résoudre dans un pays où l’actualité oscillante entre espoir et désolation est omniprésente.
Article Ecrit par Yvan Ilunga
Source: radiookapi.net
