Le territoire de Bulungu, situé dans la province du Kwilu en République Démocratique du Congo, fait face à une sévère pénurie d’eau potable, plongeant ses habitants dans une situation sanitaire critique. Cette crise dure depuis plusieurs années, obligeant une grande partie de la population à consommer l’eau de sources naturelles non aménagées, avec des conséquences désastreuses sur la santé publique.
Selon Franck Kitapindu, président de la société civile locale, « nous nous servons toujours de l’eau de sources naturelles, ce ne sont pas des sources aménagées. En dehors de la cité de Bulungu, ceux qui vivent dans ses périphéries souffrent du manque d’eau potable ». Ce constat alarmant met en lumière les conditions de vie précaires des communautés locales, particulièrement celles situées en dehors du chef-lieu du territoire.
La consommation d’eau non traitée a favorisé la résurgence de maladies d’origine hydrique telles que la dysenterie et d’autres affections digestives graves. Franck Kitapindu a tiré la sonnette d’alarme mercredi 12 février en exhortant les autorités à prendre des mesures urgentes pour approvisionner les habitants en eau salubre. « La population est en train de souffrir beaucoup plus de la dysenterie, des maux de ventre, et autres. Tout cela est causé par le manque d’eau potable. Nous ne cesserons de crier pour que l’État puisse nous venir en aide. »
Le tableau sombre dressé par Franck Kitapindu met en exergue l’impact de l’inaction prolongée face à une urgence humanitaire qui perdure. La construction de puits et de forages est avancée comme une solution viable pour répondre aux besoins essentiels de cette communauté.
Cette situation soulève également des questions plus larges sur la gestion des ressources hydriques en République Démocratique du Congo. Alors que l’accès à l’eau potable est un droit fondamental, de nombreuses communautés rurales à travers le pays restent marginalisées face à ce besoin vital. Bulungu, comme bien d’autres territoires, illustre l’ampleur du défi à relever pour garantir des conditions de vie décentes aux populations.
Les autorités nationales et provinciales doivent agir rapidement face à cette crise. L’accès à l’eau potable, au-delà de ses implications en matière de santé publique, reflète également le respect des droits humains et la capacité d’un État à protéger ses citoyens les plus vulnérables. Face à cette urgence, une réponse coordonnée et durable est plus que jamais nécessaire.
Article Ecrit par Amissi G
Source: radiookapi.net