Une situation sanitaire alarmante frappe la province de l’Équateur, en République Démocratique du Congo, où une mystérieuse maladie a déjà causé plus de 50 décès en quelques semaines dans le territoire de Basankusu. Selon le sénateur Jean-Paul Boketsu Bofili, qui a tiré la sonnette d’alarme ce mercredi 12 février, cette épidémie, caractérisée par des fièvres hémorragiques, des maux de tête et des douleurs articulaires généralisées, dépasse largement les capacités des autorités locales et du système de santé.
L’épicentre de la maladie a été identifié dans la localité de Bomate, située à 25 kilomètres de la ville de Basankusu. Le sénateur rapporte des chiffres accablants : 36 décès enregistrés en une semaine, entre le 3 et le 9 février, et un total de plus de 50 morts depuis l’apparition de la maladie. Ces statistiques sont d’autant plus tragiques dans une localité qui compte seulement environ 5 000 habitants. Les victimes, selon les indications disponibles, succombent généralement en moins de 24 heures après l’apparition des symptômes.
La population locale est en proie à une panique grandissante. Déjà, plus de 2 000 personnes ont déserté leurs villages, cherchant refuge dans la ville de Basankusu et les localités voisines. Face à l’ampleur de ce drame sanitaire et humanitaire, le sénateur Boketsu appelle les autorités compétentes à intervenir de toute urgence. Dans son communiqué, il exhorte le gouvernement à mobiliser les moyens nécessaires pour contenir cette crise et sauver des vies.
Cependant, le manque d’informations reste un défi majeur. Radio Okapi, dans sa couverture de cet événement dramatique, n’a pas pu obtenir les commentaires du médecin chef de zone de santé de Basankusu ni des autorités locales concernant cette épidémie. Ce silence, couplé au débordement des structures sanitaires locales dépourvues de ressources suffisantes, contribue à l’inquiétude généralisée.
Dans l’attente d’une intervention gouvernementale et de l’assistance des partenaires internationaux, le sénateur recommande à la population de respecter scrupuleusement les mesures barrières. Mais la question demeure : face à une maladie aussi virulente, ces mesures seront-elles suffisantes pour enrayer la propagation ? Les yeux du pays et de la communauté internationale sont désormais tournés vers Basankusu, espérant une réponse rapide et efficace à cette crise.
Cette situation met une fois de plus en lumière les défis sanitaires auxquels est confrontée la République Démocratique du Congo, où des crises humanitaires couvent souvent dans l’anonymat relatif, faute de moyens suffisants pour y répondre.
Article Ecrit par Amissi G
Source: radiookapi.net