Dans une déclaration poignante rendue publique le mardi 11 février à Kindu, les membres de la plate-forme interconfessionnelle Dynamique Femme pour la Paix ont dressé un constat alarmant sur la situation sécuritaire dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC). Ces femmes, profondément préoccupées par les pertes humaines dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu, ont appelé le gouvernement à privilégier le dialogue et à ouvrir des négociations avec les différents groupes armés qui sèment la terreur dans cette région en proie à des tensions récurrentes.
Alors que les affrontements armés s’intensifient, c’est un véritable cri du cœur qu’Edouine Abedi Luzinga, responsable de cette structure, a lancé pour sensibiliser les autorités et la communauté internationale. Selon elle, la paix en RDC passe impérativement par des solutions diplomatiques, en lieu et place d’un recours systématique à la violence. Cette démarche, selon Dynamique Femme pour la Paix, est non seulement une responsabilité des dirigeants mais aussi une voie incontournable pour épargner de nombreuses vies humaines, particulièrement celles des populations civiles prises au piège des conflits.
Les propos tenus lors de cette déclaration reflètent une volonté accrue de voir un changement dans la manière dont la crise sécuritaire est adressée en RDC. En effet, la population, fatiguée de vivre au rythme des affrontements et des déplacements massifs, aspire à retrouver une stabilité durable. “N’est-il pas temps pour les décideurs de changer de stratégie ?” a interrogé un membre du groupe, résumant ainsi le sentiment d’urgence qui règne parmi les défenseurs de la paix.
Il est crucial de noter que cette plateforme, composée de femmes issues de différentes confessions religieuses, incarne un type d’engagement citoyen exemplaire. À travers leur appel, elles illustrent le rôle vital des négociations dans les zones de conflit et rappellent que la paix demeure un bien précieux pour tous les Congolais. Le message lancé à Kindu s’inscrit dans un contexte plus large, celui des nombreux appels à la pacification de la région des Grands Lacs, largement relayés par les médias congolais et internationaux.
Alors que les tensions dans les provinces de l’Est continuent d’aggraver une situation humanitaire déjà critique, ce plaidoyer féministe offre une lueur d’espoir et d’humanité dans un environnement marqué par la violence. Reste à voir quelle sera la réponse des autorités et des belligérants face à cet appel vibrant pour des négociations inclusives et la fin des hostilités. Le temps nous dira si ce cri sera entendu ou si, une fois encore, les appels à la paix se perdront dans le tumulte des armes.
Article Ecrit par Amissi G
Source: radiookapi.net
