Des cas inquiétants de diarrhée sont signalés dans la zone de santé de Kampene, située dans le territoire de Pangi, au Maniema. Selon Bushiri Makula Corneille, ancien député provincial qui relaie les informations du chef du groupement local, 38 cas ont été enregistrés à ce jour, dont 6 malades ont succombé. Cette situation alarmante a débuté il y a quelques jours et des villages comme Libanone, Nkoboso et Lweli sont particulièrement touchés.
La situation est d’autant plus préoccupante que les structures sanitaires locales manquent de moyens pour prendre en charge ces malades. Le centre de santé de référence de Bilundu, auquel sont transférés les malades après leur passage par le port fluvial de Makula, soupçonne des cas de choléra. Cependant, l’absence de ressources compromet tout traitement efficace. Cette impuissance est aggravée par l’habitude des familles de transporter les corps des défunts sans aucune précaution sanitaire, exacerbant les risques de propagation d’une éventuelle épidémie de choléra, une infection hautement contagieuse.
Bushiri Makula appelle à une intervention urgente. “Les cadavres sont manipulés sans aucune protection par les membres des familles et traversent à nouveau les villages. Cette situation est alarmante et mérite une attention immédiate des autorités”, a-t-il déclaré. Des mesures sanitaires strictes sont nécessaires pour éviter une éventuelle explosion des cas et contenir une crise sanitaire.
Contactée, la division provinciale de la santé du Maniema a promis de fournir davantage d’informations dans les prochains jours. Toutefois, cette réponse suscite des attentes, car la rapidité d’action semble être un facteur crucial pour endiguer une crise sanitaire imminente.
Les besoins sanitaires criants mis en lumière par cet événement soulignent une nouvelle fois les défis structurels auxquels la République Démocratique du Congo doit faire face en termes de santé publique. L’urgence de la situation à Kampene rappelle les dangers des retards dans la prise en charge des maladies infectieuses, particulièrement dans les zones rurales où les équipements sont insuffisants. Cette problématique interpelle également sur le rôle pivot des autorités provinciales et nationales dans la gestion d’une telle crise. Une mobilisation rapide et efficace pourrait non seulement sauver des vies, mais également éviter une catastrophe sanitaire à plus grande échelle.
Article Ecrit par Amissi G
Source: radiookapi.net