La ville de Kisangani vit une situation préoccupante depuis ce dimanche 9 février matin. Une panne au groupe Numéro 2 de la centrale hydroélectrique de la Tshopo a plongé l’ensemble de la ville dans l’obscurité. Ce groupe était le dernier en fonctionnement parmi les trois que compte cette centrale, les deux autres étant déjà hors service depuis longtemps, ajoutant à une crise énergétique déjà alarmante.
Cette coupure met en lumière la fragilité des infrastructures énergétiques et l’impact direct sur la vie quotidienne des habitants. Les écoles, les hôpitaux, les entreprises et les foyers sont fortement affectés, sans parler des défis liés à la sécurité et à la santé publique. Face à cette panne majeure, Jean-Claude Liandja, chef de division de production et transport, assure que seules les structures stratégiques bénéficieront de l’énergie grâce à des groupes électrogènes d’appoint. Une décision certainement nécessaire mais qui, malheureusement, exclut une majorité de la population déjà éreintée par cette situation.
Liandja a également annoncé que les travaux de réhabilitation devraient durer cinq jours, soit jusqu’au jeudi 13 février. Bien qu’il affirme que toutes les mesures sont prises pour réduire ce délai, la question reste de savoir comment une ville entière peut fonctionner dans ces conditions, même temporairement. Cette situation met en évidence un défi plus vaste : la République Démocratique du Congo, riche en ressources naturelles, fait encore face à des insuffisances criantes dans la gestion de ses infrastructures essentielles, notamment énergétiques.
La panne de la centrale hydroélectrique de la Tshopo rappelle aussi la nécessité urgente d’investir dans l’entretien et la modernisation des installations. Avec de tels incidents, l’économie locale ne peut que ralentir tandis que la qualité de vie des citoyens continue de se détériorer. Alors, combien de temps encore Kisangani devra-t-elle attendre avant de voir des solutions durables mises en œuvre ? Cette crise énergétique n’est-elle pas le miroir d’un problème systémique à l’échelle nationale ?
Dans l’immédiat, les habitants de Kisangani devront encore s’armer de patience et d’ingéniosité pour s’adapter à cette coupure massive, tandis que toutes les parties prenantes sont appelées à agir rapidement et de manière concertée pour éviter que de telles crises ne se reproduisent.
Article Ecrit par Amissi G
Source: radiookapi.net