Une crise environnementale menace l’avenir des élèves de l’école primaire Ditalala, située dans le territoire de Miabi, dans le Kasaï Oriental. Alors que les infrastructures scolaires récemment construites grâce au Programme des 145 territoires représentaient l’espoir d’un avenir meilleur pour près de 940 élèves, une tête d’érosion progresse dangereusement, à moins de 10 mètres des bâtiments de cette institution. Le directeur de l’école, dans un appel désespéré, a exhorté les autorités et en particulier le Bureau central de coordination (BCECO), à intervenir d’urgence pour freiner cette catastrophe imminente.
L’école primaire Ditalala, appartenant à la 31ème communauté presbytérienne, avait vu ses anciens bâtiments, érigés en 1975, tomber en ruines au fil des décennies. Ces structures délabrées représentaient une menace constante pour les élèves. Grâce au soutien du BCECO, dans le cadre du Programme de développement local des 145 territoires, quatre nouveaux bâtiments, dont deux pour l’enseignement, ont été érigés. Ces constructions, bien que non encore inaugurées, avaient pour but d’offrir un environnement d’apprentissage sûr et digne aux jeunes de la communauté.
Malheureusement, ce rêve pourrait s’effondrer littéralement sous l’assaut de l’érosion. “Mes 940 élèves vont souffrir. Ils n’auront plus de lieu où nous pouvons les abriter pour dispenser les cours. Nous demandons l’aide de l’État pour arrêter la progression du ravin”, a imploré le directeur de l’établissement. Cet appel met en lumière une problématique récurrente dans plusieurs régions de la République Démocratique du Congo, où les infrastructures, pourtant vitales, sont souvent à la merci des catastrophes naturelles.
Face à cette urgence, le chef d’antenne du BCECO à Mbuji-Mayi a annoncé qu’il prévoyait une descente sur le site pour évaluer la gravité de la situation. L’espoir réside dans une réaction rapide des autorités compétentes pour protéger une institution qui joue un rôle clé dans l’éducation de centaines d’enfants de Miabi. Cette situation illustre l’importance d’intégrer la gestion des risques liés à l’environnement dans les projets de développement local. Alors que le Programme des 145 territoires vise à améliorer les conditions de vie des communautés à travers le pays, la durabilité des infrastructures demeure un enjeu central.
L’éducation est la pierre angulaire du développement, et son interruption pour près d’un millier d’élèves pourrait avoir des répercussions profondes sur leur avenir et celui de leur communauté. La mobilisation de tous les acteurs concernés est donc primordiale pour empêcher que cette crise locale ne devienne une tragédie humaine et éducative.
Article Ecrit par Yvan Ilunga
Source: radiookapi.net