Le championnat national de football de la division 1 en République Démocratique du Congo traverse une crise sans précédent. Déjà ébranlé par divers imprévus tels que le stage des Léopards à Dubaï et les interclubs de la CAF, le calendrier est désormais confronté à une problématique bien plus grave : l’instabilité sécuritaire dans l’Est du pays. En raison des affrontements entre les troupes rebelles du M23 et l’Armée rwandaise, plusieurs équipes de la région, notamment le FC Étoile du Kivu, l’OC Bukavu Dawa, et l’AS Dauphin Noir, sont directement impactées.
Parmi ces clubs, les réactions divergent face à la situation. Le FC Étoile du Kivu envisage de déclarer forfait pour cette édition et plaide pour une non-relégation, une position qui reflète l’ampleur des perturbations que subissent les équipes de la région. À l’inverse, Bukavu Dawa semble prêt à relever les défis liés au contexte actuel. Faisant preuve de résilience, les Kiwembés explorent la possibilité de relocaliser leur domicile hors du Sud-Kivu, loin des zones de conflit. Quant à l’AS Dauphin Noir, les dirigeants n’ont encore rien décidé, laissant planer le doute sur leur participation future au championnat.
Dans ce tourbillon d’incertitudes, des voix s’élèvent pour proposer des solutions. Le président du FC Les Aigles du Congo a avancé une idée audacieuse : jouer la phase retour, mais en réduisant le nombre d’équipes qualifiées aux play-offs à trois par groupe. Cette mesure permettrait, selon lui, de donner une chance équitable à toutes les équipes tout en limitant le nombre de matchs dans ce contexte difficile. Ce genre de compromis pourrait être la clé pour sauvegarder le déroulement du championnat.
Mais cette crise pose une question plus large : comment continuer à organiser des événements sportifs d’envergure dans une région en proie à l’insécurité ? Alors que le football est souvent perçu comme un facteur d’unification et d’espoir, ces défis rappellent cruellement l’impact des conditions politiques et sécuritaires sur le sport.
Le championnat national demeure un sujet d’intérêt pour les fans de football et les médias congolais tels que congoquotidien.com, toujours attentifs à l’évolution de la situation. En quête de solutions, les acteurs impliqués doivent conjuguer leurs efforts pour préserver cet indéniable vecteur de cohésion sociale qu’est le football dans la République Démocratique du Congo.
Article Ecrit par Miché Mikito
Source: footrdc.com
