À Mbuji-Mayi, capitale de la province du Kasaï-Oriental, un produit essentiel du quotidien voit son prix atteindre des sommets. Le sac de charbon de bois, vendu à 25 000 francs congolais il y a seulement trois semaines, se négocie désormais entre 40 000 et 45 000 francs congolais, soit environ 17,7 USD. Cette flambée des prix frappe durement les habitants déjà confrontés à une situation économique précaire.

Mais quelles sont les raisons derrière cette hausse spectaculaire ? Selon Georgette, une vendeuse de charbon de bois au grand marché Bakuadianga, l’absence temporaire des transporteurs est à l’origine de cette crise. « Les transporteurs avaient suspendu leurs activités à cause des festivités du Nouvel An. Ils ne reprendront qu’après le 25 février, voire le mois prochain », explique-t-elle en dressant un tableau peu rassurant.

Albert Ntumba, un autre vendeur, ajoute d’autres facteurs aggravants. Ce dernier pointe l’état lamentable des infrastructures routières, l’augmentation du prix des carburants et les multiples taxes imposées par les percepteurs. « En plus du droit de terres et du dépôt, nous devons également payer diverses formalités qui renchérissent encore le prix final du produit », déplore-t-il, tout en mettant en lumière les difficultés logistiques entourant l’approvisionnement en charbon.

Cette situation met en lumière des enjeux plus larges touchant l’économie du Kasaï-Oriental et, par extension, celle de la République Démocratique du Congo. L’état des routes, la gestion des taxes et la régulation des prix des carburants sont autant de défis structurels à relever pour éviter que les crises locales ne se transforment en véritables catastrophes sociales.

Pour les ménages de Mbuji-Mayi, l’urgence est palpable. Le charbon de bois, utilisé au quotidien pour la cuisson, devient de moins en moins accessible, posant un sérieux problème pour les familles les plus démunies. Cette situation est le reflet d’un système économique fragilisé par des insuffisances en infrastructures et une pression fiscale mal régulée.

Pendant ce temps, les habitants espèrent une amélioration rapide des conditions de transport et des mécanismes de régulation susceptibles de freiner cette envolée des prix. Une situation qu’il est impératif de surveiller, car elle met en lumière les défis économiques et sociaux d’une des provinces stratégiques du pays.

Article Ecrit par Amissi G
Source: radiookapi.net