Le ministre des Mines de la République Démocratique du Congo a récemment rencontré une délégation menée par Davide Marcheselli, prêtre italien basé à Kitutu, dans la province du Sud-Kivu. Cette délégation représentait l’Association de défense des victimes d’expropriations minières (ADVEM), un organisme créé en réponse aux graves défis posés par l’exploitation illicite des ressources minières, notamment l’or, dans la région.

Lors de cet entretien crucial, les représentants de la délégation ont mis en lumière les préoccupations des communautés locales du territoire de Mwenga. Davide Marcheselli, entouré de membres de la société civile et de différentes confessions religieuses du pays, a décrit un tableau sombre : de nombreuses entreprises opérant dans la région le font sans cadre légal, compromettant les droits fondamentaux des habitants et causant des dommages irréparables à l’environnement. « Nous avons décidé de fonder l’ADVEM pour défendre les victimes de ces expropriations et pour sensibiliser à l’impact d’une exploitation minière incontrôlée », a déclaré M. Marcheselli avec détermination.

La délégation a également formulé une demande explicite au gouvernement pour un meilleur contrôle des entreprises minières et une protection accrue des droits des communautés locales. L’objectif est clair : instaurer un cadre légal et équitable dans ce secteur essentiel à l’économie du pays, tout en garantissant la justice sociale et le respect de l’environnement. Cette rencontre a été marquée par une attitude d’ouverture de la part du ministre des Mines, qui s’est montré réceptif aux doléances exprimées. « Le ministre a été très réceptif à nos préoccupations et s’est montré engagé dans la recherche de solutions », a affirmé M. Marcheselli, ajoutant une note d’espoir au terme de la réunion.

Ce dialogue marque une étape essentielle dans l’émergence d’une exploitation minière responsable au Sud-Kivu, ouvrant la voie à des réformes nécessaires qui pourraient bénéficier à l’ensemble de la République Démocratique du Congo. Dans un contexte où les problèmes liés à l’exploitation illégale de l’or ne cessent de croître, cette initiative pourrait bien devenir une lueur d’espoir pour les habitants de Mwenga et au-delà. Mais la question reste : les promesses du gouvernement se traduiront-elles par des actions concrètes ?

Alors que les projecteurs se braquent sur cette région, le reste du pays observe avec attention et espoir, espérant que cette initiative incarne un tournant pour la protection des ressources naturelles et des communautés affectées. Pour l’instant, le Sud-Kivu demeure le théâtre de luttes qui illustrent les enjeux économiques et politiques cruciaux de la République Démocratique du Congo en matière d’exploitation minière.

Article Ecrit par Amissi G
Source: Actualite.cd