Dans un contexte marqué par des tensions croissantes et des défis sécuritaires majeurs au Nord-Kivu, la Société Civile de Beni monte au créneau pour promouvoir la paix et l’engagement citoyen. Jeudi 30 janvier, Etienne Amani Kasiki, président de cette organisation, a lancé un vibrant appel à la population de la région, et plus particulièrement aux jeunes, en insistant sur l’importance de rejeter la violence, les actes de vandalisme et les pillages.
La situation sécuritaire dans la province est depuis longtemps au cœur des préoccupations nationales. Cependant, alors que la guerre continue de provoquer des souffrances et des tensions, des manifestations publiques ont récemment émergé pour soutenir les Forces armées de la RDC (FARDC) et dénoncer les agressions présumées du Rwanda. Mais pour Etienne Amani Kasiki, ces démonstrations ne doivent en aucun cas dégénérer en comportements destructeurs : “S’en prendre aux édifices publics, aux biens privés ou aux infrastructures de l’État ne fait qu’affaiblir notre propre communauté et profiter à l’ennemi.”
Dans son intervention, le président a aussi insisté sur une autre menace contemporaine : la désinformation. Dans un monde où chacun peut facilement diffuser des informations sans disposer des qualifications nécessaires, il exhorte les citoyens à se référer aux bonnes sources : “Nous sommes en guerre, nous lançons cet appel à la population pour qu’elle lutte contre la désinformation,” a-t-il déclaré, soulignant l’impact néfaste des fausses informations sur la cohésion sociale.
Ce plaidoyer va également au-delà des mots. M. Kasiki encourage la population de Beni à offrir un appui moral clair et sans faille à la coalition FARDC-Wazalendo, actuellement engagée dans de rudes combats contre le groupe M23, accusé d’être soutenu par le Rwanda. Selon lui, l’unité et la loyauté envers les forces de défense nationales restent des priorités cruciales face à l’agresseur.
Enfin, une mise en garde particulière a été adressée aux jeunes, souvent considérés comme la cible privilégiée des manipulateurs dans ces périodes troubles. Il les invite à résister aux tentatives d’instrumentalisation qui mènent souvent à des actes de violence au sein de la communauté.
Ce message d’Étienne Amani Kasiki reflète les préoccupations d’une population désireuse de paix, de sécurité et de justice. Alors que les défis s’intensifient, la voix de la société civile continue de jouer un rôle central en appelant à la lucidité, à la responsabilité et à l’espoir. Cette région meurtrie prouve à nouveau qu’au cœur du chaos, des voix déterminées appellent à une Renaissance.
Article Ecrit par Chloé Kasong
Source: radiookapi.net