La marche tant attendue pour dénoncer l’agression rwandaise et témoigner un soutien appuyé aux Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), prévue ce jeudi 30 janvier à Matadi, dans la province du Kongo-Central, a finalement été reportée à une date ultérieure. Cette décision surprise intervient après une réunion cruciale du conseil provincial de sécurité qui s’est tenue mercredi 29 janvier.

Le report de cet événement émane des dérapages et incidents observés lors des récentes manifestations tenues à Kinshasa, témoignant d’une tension palpable et d’une nécessité impérieuse de préserver l’ordre public. Ce climat tendu avait précédemment suscité des préoccupations quant à la sécurité des participants à une éventuelle mobilisation à Matadi.

Le ministre provincial intérimaire de l’Intérieur du Kongo-Central, Édouard Samba Nsitu, a publiquement appelé la population à ne pas céder à la panique et à poursuivre normalement leurs activités quotidiennes ce jeudi. Par cette déclaration, il souhaite rassurer les habitants de la région sur la situation générale et l’engagement des autorités à prévenir de nouveaux désordres.

Ce report interroge cependant sur la gestion des rassemblements populaires dans le contexte actuel de la République démocratique du Congo, marquée par des tensions diplomatiques avec son voisin, le Rwanda. Alors que les relations bilatérales continuent de se dégrader, les manifestations deviennent un terrain fragile où l’expression publique et la nécessité de stabilité s’opposent souvent.

Ce report reflète également un souci accru des autorités provinciales de prévenir toute escalade qui pourrait exacerber davantage la situation sécuritaire en RDC. De nombreux habitants considèrent toutefois cette décision comme une occasion perdue pour démontrer leur solidarité avec les FARDC, qui continuent de défendre les frontières face aux incursions dénoncées comme une ingérence.

Dans ce contexte, l’attention se tourne désormais vers les prochaines étapes que les autorités provinciales prendront pour permettre à la population de s’exprimer pacifiquement sur des enjeux aussi cruciaux que la souveraineté nationale. Avec le problème sécuritaire persistant dans plusieurs régions du pays, cette initiative pourrait revêtir une signification majeure dans la longue quête pour une paix véritable et une résolution des différends avec le Rwanda.

Les habitants du Kongo-Central, comme les Congolais de tout le pays, espèrent une opportunité de réitérer non seulement leur soutien aux forces de défense nationale, mais aussi de faire entendre leurs voix dans un cadre sécurisé et organisé. En attendant, Matadi reste dans l’expectative, tandis que le gouvernement appelle au calme en ces moments critiques pour l’avenir et la stabilité de la RDC.

Article Ecrit par Chloé Kasong
Source: radiookapi.net