La République Démocratique du Congo (RDC) a célébré, ce vendredi 24 janvier, la Journée mondiale de la culture africaine et afro-descendante (JMCA) dans une atmosphère empreinte de réflexion et de célébration. Sous le thème “Conscience culturelle, Rumba pour la paix”, le Ministère de la Culture, des Arts et du Patrimoine a organisé une série d’activités marquantes, toutes orientées vers une exploration approfondie du rôle de la culture dans la promotion de la paix et la célébration des héritages africains.
Le point d’orgue de cette journée fut une conférence au sein du nouvel Institut National des Arts (INA) à Kinshasa. La ministre de la Culture, Yolande Elebe Ma Ndembo, a saisi cette occasion pour adresser un message fort à la population de l’Est du pays, constamment éprouvée par les violences armées. “Nous ne cesserons de saisir chaque tribune pour dénoncer l’inacceptable, plaider pour la paix à l’Est de notre pays et soutenir nos compatriotes meurtris par des conflits inhumains”, a-t-elle déclaré, montrant la volonté du gouvernement de conjuguer culture et plaidoyer pour la paix.
La Rumba congolaise, reconnue par l’UNESCO comme patrimoine culturel immatériel, fut le fil conducteur de cette journée. Artistes, conférenciers et acteurs culturels ont analysé ce que cette musique représente : un vecteur de paix, un pont entre générations et, surtout, un symbole de résilience face aux souffrances du passé. Le professeur Lye M. Yoka a rappelé que “la Rumba congolaise est plus qu’une musique, c’est un langage de paix, un trait d’union entre les générations et les communautés”.
D’un point de vue international, la société entière est invitée à préserver les héritages ancestraux et à promouvoir un élan de fraternité intergénérationnelle. Audrey Azoulay, Directrice générale de l’UNESCO, a salué cette célébration des multiples facettes de la culture, en Chine, en Amérique latine ou encore aux Caraïbes, où les réminiscences de la diaspora africaine rayonnent.
Une avancée notable a également été marquée par la signature d’un protocole d’accord entre le Ministère et le Comité international Ota Benga pour établir un mémorial dédié à cette figure symbolique. Ce projet est en passe de sensibiliser sur l’histoire douloureuse de l’oppression tout en transmettant des leçons d’espoir aux générations futures.
Dans un contexte où la RDC aspire à une renaissance culturelle, la célébration de cette journée met en avant non seulement la richesse du patrimoine africain mais aussi son potentiel en tant qu’outil de consolidation de la paix et de promotion du développement durable. “La culture n’est pas seulement un héritage, elle est un levier puissant pour bâtir l’avenir”, a souligné un représentant du Ministère de la Culture, en mettant en lumière l’importance de la coopération panafricaine pour renforcer des initiatives semblables.
À travers cet engagement fort, cette journée démontre que la culture, pilier fondamental de l’identité collective africaine, s’impose comme un moyen essentiel pour construire des sociétés plus pacifiques et équitables.
Article Ecrit par Yvan Ilunga
Source: Actualite.cd