La demande en sang a atteint des sommets inquiétants ces derniers jours au centre de transfusion sanguine de Goma, dans la province du Nord-Kivu. La coordinatrice du centre, le Dr Merveille Rubakare, alerte sur une situation critique résultant de l’augmentation drastique des besoins en transfusions sanguines. Cette urgence est directement liée à l’afflux massif des blessés graves dans les hôpitaux de Goma, à cause des combats intenses opposant les Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) aux rebelles du M23.
La situation de guerre dans le Nord-Kivu a créé une pression massive sur les infrastructures sanitaires déjà fragiles. En effet, l’intensification de ces conflits a généré un nombre préoccupant de victimes nécessitant des transfusions pour leur survie. Face à cette urgence, le Dr Rubakare a lancé un appel pressant à la population : une mobilisation générale pour le don de sang bénévole.
« Si les gens ne viennent pas donner leur sang, nous risquons d’enregistrer des pertes de nos compatriotes », a-t-elle averti, visiblement bouleversée par les conséquences potentielles d’une telle pénurie. Sauver des vies nécessite de surmonter les obstacles logistiques, mais aussi de mobiliser la solidarité nationale en ces temps de crise.
Cette situation met également en lumière les défis récurrents auxquels font face les centres de transfusions en République Démocratique du Congo (RDC), où les besoins dépassent souvent les ressources disponibles. À l’heure actuelle, ce problème devient d’autant plus aigu que la violence exacerbe déjà une crise humanitaire. La ville de Goma et ses environs ont un besoin urgent de dons pour continuer à répondre à une demande qui pourrait encore augmenter avec la persistance des affrontements.
Ce drame soulève des questions sur la préparation et la capacité du système de santé congolais à gérer des crises similaires. Le rôle de la société civile, des organisations non gouvernementales, et des autorités sanitaires est crucial pour prévenir une catastrophe sanitaire imminente. Doit-on assister, impuissamment, à l’aggravation de cette crise ou serons-nous témoins d’une solidarité exemplaire de la part des Congolais et des partenaires internationaux ? Les jours à venir seront déterminants.
Face à la détresse des blessés qui affluent dans les hôpitaux de Goma, chaque geste compte. Adopter cet acte noble de don de sang pourrait sauver une vie en danger, redonnant ainsi un souffle d’espoir au milieu de cette tragédie.
Article Ecrit par Amissi G
Source: radiookapi.net