La ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire (ESU), Marie Thérèse Sombo Ayane Mukuna, a récemment conclu une mission d’inspection dans la province du Maniema, marquée par des discussions franches et enrichissantes avec les corps académiques et administratifs des institutions d’enseignement supérieur et universitaire. Cette tournée avait pour objectif de dresser un état des lieux des forces et des faiblesses des universités et instituts supérieurs, tant publics que privés.
Parmi les défis majeurs exposés, les acteurs du secteur ont souligné l’insuffisance des frais de fonctionnement, la non-mécanisation des agents ainsi que le manque criant de moyens de transport pour les enseignants des établissements publics. Le président de la conférence des chefs d’établissements du Maniema, le professeur Dogmatisa Kimeya, a exprimé l’espoir que ces doléances seraient remontées au gouvernement : « La ministre nous a écoutés avec attention. Nous savons que les réponses viendront en temps voulu, mais nos préoccupations sont similaires à celles d’autres provinces. »
Pendant la visite, Mme Mukuna a inspecté plusieurs institutions à Kindu, s’imprégnant des réalités locales. Selon le professeur Patrick Mobambo de l’Université privée Mapon, cette visite témoigne d’un soutien précieux : « Nous sommes honorés de cette attention. La ministre a non seulement apprécié nos efforts sur place, mais a aussi mis l’accent sur l’excellence académique, un gage de progrès pour notre région. »
Les étudiants, à l’instar de Catherine Kibali de l’Université Mapon, ont également exprimé leur satisfaction : « La venue de la ministre nous motive à redoubler d’efforts. Elle nous a encouragés à être disciplinés pour honorer nos familles et contribuer au développement de notre province. »
Depuis des années, les établissements du Maniema luttent pour maintenir un niveau académique satisfaisant malgré des défis structurels importants. Cette mission apparaît comme un signal fort de la volonté de l’État d’améliorer les conditions dans le secteur éducatif en République Démocratique du Congo. Toutefois, les résultats concrets attendus de cette visite seront déterminants pour mesurer l’efficacité des actions promises par les autorités.
En visitant ces institutions, la ministre Mukuna a non seulement renforcé le dialogue entre le gouvernement et les établissements d’enseignement supérieur, mais elle a aussi laissé entendre que des solutions pourraient être envisagées au niveau national, au-delà des limites provinciales. Reste à voir si les ambitions de réforme se traduiront par des avancées tangibles pour un secteur éducatif souvent négligé dans le pays.
Article Ecrit par Yvan Ilunga
Source: radiookapi.net