Dans le cadre des réformes économiques soutenues par le Fonds monétaire international (FMI), la République démocratique du Congo (RDC) a dévoilé une série de mesures ambitieuses pour améliorer sa gestion des finances publiques et consolider sa résilience économique. Ces réformes, récemment approuvées suite à des discussions approfondies entre les autorités congolaises et le FMI, visent à répondre à des défis structurels tout en stimulant la croissance nationale.
Première étape majeure, la réduction des procédures d’urgence dans la gestion des dépenses publiques a été identifiée comme cruciale. Cette pratique, souvent décriée pour son opacité, sera désormais limitée, permettant une utilisation plus transparente et rigoureuse des ressources publiques. La centralisation des ressources à travers un compte unique du Trésor constitue également une avancée significative. Cet instrument budgétaire promet de renforcer la discipline financière en simplifiant le suivi des flux monétaires et en limitant les pertes dues à la dispersion des mécanismes existants.
Une autre réforme clé concerne la responsabilisation accrue des ministères sectoriels. Grâce à une déconcentration de l’ordonnancement des dépenses, les ministères prendront davantage en charge la gestion de leurs budgets respectifs, réduisant ainsi la concentration des pouvoirs au niveau des ministères des Finances et du Budget.
Du côté de la mobilisation des recettes, le gouvernement congolais se tourne vers ses atouts locaux, notamment le secteur minier, pour accroître ses revenus domestiques. Cette initiative permettra, à terme, de réduire la dépendance à l’endettement extérieur tout en garantissant un financement durable des priorités publiques. S’ajoute à cela une révision en profondeur du système fiscal congolais. L’objectif : élargir l’assiette fiscale, alléger la pression sur un nombre réduit de contribuables et favoriser l’investissement à travers la simplification des procédures et la lutte contre l’économie informelle.
Ces initiatives s’inscrivent dans un programme triennal rigoureusement suivi par le FMI. Des évaluations périodiques permettront d’assurer leur bonne mise en œuvre. La RDC, riche de ressources naturelles mais souvent confrontée à des défis économiques récurrents, jouerait ici une carte essentielle pour amorcer un changement structurel profond. Alors que le pays s’efforce de redessiner son avenir sur une voie économique plus stable, ces réformes pourront-elles insuffler la transformation attendue ? Les mois à venir s’annoncent décisifs pour mesurer les impacts concrets de cette ambition réformatrice.
Article Ecrit par Amissi G
Source: Actualite.cd
