Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a sonné l’alarme face à un afflux sans précédent de blessés dans les établissements de santé qu’il soutient en République démocratique du Congo (RDC). Depuis le début de l’année, les hôpitaux tels que le CBCA Ndosho à Goma, l’Hôpital général de Beni et celui de Bukavu, font face à une saturation préoccupante. Mercredi 22 janvier, Myriam Favier, cheffe de bureau du CICR à Goma, a dévoilé des chiffres qui témoignent de l’ampleur de la crise : entre le 1er et le 20 janvier, l’hôpital CBCA Ndosho à lui seul a accueilli 215 blessés, un chiffre qui s’ajoute à une année 2024 marquée par un total de 2100 patients accueillis et soignés dans le cadre du programme de chirurgie de guerre. Des chiffres bien supérieurs aux moyennes annuelles habituelles de 600 à 650 patients.
Cette situation découle de l’intensité des combats qui ravagent certaines zones du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, plongeant les populations locales dans la tourmente. Face à cette urgence, le CICR fournit des kits de stabilisation, composés de matériel médical crucial, aux structures de santé partenaires pour leur permettre de répondre aux besoins urgents des blessés. Cependant, cette assistance demeure un défi logistique et humain, étant donné l’ampleur des besoins sur le terrain.
Parallèlement à cette mission médicale, le CICR ne délaisse pas son rôle humanitaire fondateur : la réunification des familles déchirées par les conflits. Dotant les blessés et les déplacés de moyens de communication, l’organisation leur permet de renouer avec leurs proches, un réconfort vital dans ce climat de désespoir.
Myriam Favier a également souligné l’importance du dialogue bilatéral et confidentiel que le CICR poursuit avec les acteurs des combats. L’objectif ? Réduire les répercussions des affrontements sur les populations civiles déjà gravement affectées. Cette approche, essentielle mais discrète, demeure une pierre angulaire des actions du CICR dans les zones de guerre.
Alors que l’année 2024 commence sous des auspices alarmants, les efforts du Comité international de la Croix-Rouge témoignent de sa volonté inlassable de soulager les souffrances et de préserver des vies. Mais cette situation interpelle. Comment répondre à des besoins humanitaires croissants face à une crise qui ne semble connaître aucun répit ? La réponse pourrait résider dans une mobilisation accrue des acteurs internationaux et locaux pour un soutien renforcé au CICR et à ses partenaires en RDC.
Article Ecrit par Amissi G
Source: radiookapi.net
