Le report de la 8e édition du Championnat d’Afrique des Nations, initialement prévu pour février 2025 et décalé à août de la même année, suscite une vague de critiques. Constant Omari, ancien président de la Fédération Congolaise de Football Association et figure influente du football africain, a vivement exprimé son indignation face à cette décision qu’il qualifie d’« amateurisme ».
Dans une récente déclaration, Constant Omari n’a pas mâché ses mots. « Ce report fait preuve d’amateurisme. Normalement, lorsqu’on organise une phase finale, plusieurs missions d’inspection sont effectuées. Progressivement, on évalue la situation. À un an de l’événement, si les visites techniques ne sont pas satisfaisantes, un plan B est déjà prévu », a-t-il fustigé. L’ancien dirigeant déplore une mauvaise gestion au sommet de la Confédération Africaine de Football (CAF) et pointe du doigt le manque de prévoyance. Selon lui, si des inspections sérieuses avaient été menées il y a plusieurs mois, la CAF aurait anticipé les retards des trois pays organisateurs et préparé une solution de repli.
Omari va encore plus loin dans sa critique, dénonçant un bouleversement entraîné par cette décision tardive. « Vous laissez le championnat se dérouler jusqu’à presque la fin, et vous décidez au dernier moment de tout changer. Certains pays avaient entamé leur préparation, d’autres engagé de nombreux moyens, et certains ont même adapté leurs championnats locaux en fonction de ce CHAN. Tout cela est complètement bouleversé. J’estime que c’est le fruit de l’amateurisme. Je n’ai pas peur de le dire : c’est de l’aventurisme à la tête de la CAF », a-t-il ajouté.
L’ancien vice-président de la CAF s’en prend également à la gestion globale de l’institution, notamment sous la présidence de Patrice Motsepe. Omari affirme recevoir des retours alarmants de présidents de fédérations et membres du comité exécutif de la CAF, dépeignant une organisation en proie à de nombreuses incohérences. « Ce problème ne concerne pas seulement le CHAN, mais aussi les compétitions U17 et d’autres. Les pays qualifiés ne savent même pas où se joueront les finales », a-t-il déclaré, accentuant l’ampleur des dysfonctionnements.
Cette sortie incisive de Constant Omari reflète une désillusion profonde face à la gestion actuelle de la CAF. Alors que le football africain est encore en quête d’organisation et de crédibilité, de telles critiques, venant d’un ancien poids lourd du secteur, risquent d’ébranler davantage les fondations de l’institution. La question demeure : jusqu’à quand ces errements continueront-ils à nuire au développement du football continental ?
Article Ecrit par Miché Mikito
Source: footrdc.com