Face à une situation qui soulève des questions sur les droits humains, la Fédération congolaise des droits de l’homme et développement (FCDHD) tire la sonnette d’alarme. Ce sont les conditions de détention dans le cachot du commissariat urbain de la police de Boma, situé au Kongo-Central, qui sont au centre des préoccupations. Cette dénonciation intervient après des plaintes répétées de la population locale, marquant une situation préoccupante qui nécessite une action rapide.

Selon Gabriel Makiese, coordonnateur de la FCDHD, le cachot en question accumule des points critiques. Insalubrité, absence d’éclairage et manque d’aération : ces manquements rendent les conditions de détention non seulement inhumaines, mais aussi contraires au respect des droits fondamentaux. « Les citoyens ne cessent de décrier la précarité des conditions de détention dans le cachot du commissariat urbain de la police ville de Boma », a-t-il déclaré, pointant du doigt une situation qui perdure.

Dans un geste visant à changer la donne, la FCDHD a pris l’initiative d’une rencontre avec les autorités policières locales. Une délégation conduite par Gabriel Makiese s’est ainsi entretenue avec le commissaire de police de Boma. Cet échange, qualifié de courtois mais ferme, a permis de déposer plusieurs requêtes concrètes. « Nous avons demandé au commissaire de voir dans quelle mesure il peut faire installer un point lumineux dans ce cachot et de faire sortir les détenus chaque matin pour assurer le nettoyage du local », a plaidé Gabriel Makiese. Une mesure simple mais nécessaire pour garantir un minimum de dignité et d’hygiène dans ces lieux sombres.

Cette situation révélée au grand jour par la FCDHD met en lumière un enjeu plus large : les conditions carcérales en République Démocratique du Congo. Dans un pays où les droits de l’homme doivent encore gagner en respectabilité, ces révélations sont un rappel urgent de l’importance de réformer les structures de détention. Alors que la population s’interroge sur l’inaction des responsables, il reste à savoir si cette mobilisation de la société civile sera le déclencheur d’un réel changement.

Ce nouvel épisode souligne que les défis liés aux droits humains en RDC ne se limitent pas aux campagnes internationales. Proximité et transparence sont les clés pour résoudre ces problématiques enracinées dans les réalités locales. L’espoir d’un changement est permis, mais il exigera une volonté politique et des actions concrètes.

Article Ecrit par Chloé Kasong
Source: radiookapi.net