Le mardi 14 janvier, les administrateurs des cinq territoires de la province de Lomami ont reçu un appui significatif du gouvernement central : des jeeps Land Cruiser 4×4 tout-terrain. Cet événement, orchestré par le gouverneur de Lomami, Iron Van Kalombo Musoko, marque une tentative claire de faciliter les missions itinérantes des administrateurs et d’améliorer leur proximité avec les populations locales. Cependant, derrière ce geste louable, une problématique récurrente persiste : l’état des routes en Lomami.
Peut-on véritablement renforcer la présence des administrateurs sur le terrain sans s’attaquer au problème de l’impraticabilité des routes ? Les réactions des habitants de la province mettent en lumière une frustration bien ancrée, mais aussi des pistes pour maximiser l’impact de cette initiative. Un habitant de Ngandajika, interrogé par nos confrères, exprime à la fois sa gratitude et une préoccupation directe : « Je suis content pour le don du Chef de l’État. Mais la plupart des routes ne sont pas en bon état pour aller dans les différents villages. Le gouverneur ferait mieux de réhabiliter les routes de desserte agricole, non seulement pour ces véhicules, mais aussi pour permettre aux petits producteurs d’apporter de la nourriture dans les lieux de consommation. »
Plus à l’est, à Kamende, dans le territoire de Kabinda, un autre habitant partage un avis similaire, soulignant que les routes dégradées risquent de compromettre rapidement l’efficacité des nouveaux véhicules. « Nous avons parfois des routes très rétrécies, parfois boueuses et pas toujours en bon état. C’est bien qu’on puisse améliorer cela pour que les véhicules donnés ne tombent pas en panne trop vite. Nous voulons voir ces véhicules durer. » Cette demande de réhabilitation des routes reflète à la fois un souci d’entretien logistique et une aspiration au développement économique plus global dans la région.
Outre la remise des jeeps aux administrateurs, la Police nationale congolaise (PNC) de Lomami a également bénéficié d’un véhicule, destiné à renforcer ses capacités opérationnelles pour assurer la sécurité locale. Cette allocation, bien qu’appréciée, suscite également des attentes accrues de la population en matière d’accès et de conditions des routes.
L’initiative gouvernementale, certes prometteuse, pose alors une question cruciale : comment garantir une meilleure efficacité de ces équipements si les infrastructures de base restent inadéquates ? Avec cet enjeu en tête, la province de Lomami reste à la croisée des chemins. L’urgence de la réhabilitation des routes pourrait bien être le complément indispensable à ces initiatives pour engager un développement durable et inclusif, bénéfique à la fois pour les administrateurs et les citoyens.
Article Ecrit par Amissi G
Source: Actualite.cd