À Bunia, en Ituri, une initiative prometteuse pour les jeunes en quête d’un avenir meilleur a vu le jour. Jeudi 16 janvier, 45 jeunes, dont six filles, ont terminé une formation intensive de deux semaines en maintenance de véhicules. Organisé par les casques bleus bangladais de la MONUSCO, ce programme se veut une réponse directe au fléau du chômage qui sévit dans cette région marquée par les conflits. Pour Grace Kansime, une jeune diplômée d’État en pédagogie âgée de 25 ans, cette opportunité représente bien plus qu’une simple formation. Passionnée de mécanique, elle avait déjà appris à conduire, mais les compétences techniques acquises lors de ces ateliers lui ouvrent des portes insoupçonnées. Apprendre à détecter les pannes et à réparer les véhicules renforce non seulement son employabilité, mais lui offre aussi la chance de créer un futur viable en devenant indépendante. « Cette formation pourrait bien changer ma vie », confie-t-elle avec optimisme. Dieu-Merci Uzele Webineno, un autre bénéficiaire, souligne l’impact collectif de cette initiative. « Dans une province où les opportunités d’emploi sont aussi rares que précieuses, cet appui au gouvernement est une véritable bouée de sauvetage », affirme-t-il. Cette formation, selon lui, représente un outil durable qui accompagnera ces jeunes tout au long de leur vie et leur permettra d’échapper à un quotidien marqué par l’insécurité économique. Ce n’est pas une première pour la MONUSCO, qui a déjà formé des centaines de jeunes à divers métiers en Ituri. Conduite d’engins lourds comme des excavateurs, agriculture, réparation de téléphones et ordinateurs, installation électrique domestique ou encore apprentissage de l’anglais : le spectre des formations proposées illustre une volonté de diversification adaptée aux besoins locaux. Dans un contexte où beaucoup de jeunes, faute de perspectives, succombent aux sirènes des groupes armés ou tombent dans des activités précaires comme la prostitution, ce programme s’érige en alternative salvatrice. Il trace également un chemin potentiel pour une province encore marquée par la fragilité des infrastructures éducatives et des opportunités professionnelles. Combien de vies pourraient être changées par une telle initiative, si elle était multipliée dans tout le pays ? Ce projet est un signe clair que, même en temps de crise, des solutions constructives peuvent être trouvées pour répondre aux problématiques urgentes des populations locales.
Article Ecrit par Yvan Ilunga
Source: radiookapi.net