Les acteurs miniers et les parties prenantes des territoires de Mwenga et Walungu, dans le Sud-Kivu, ont franchi un pas significatif vers la réhabilitation de la Route nationale numéro 2 (RN2). Lors d’une réunion organisée ce mercredi 15 janvier à Bukavu, sous l’égide du ministre provincial des mines, un consensus a été trouvé pour mobiliser des fonds en vue de rendre praticable l’axe Mugogo-Walungu-Mwenga. Un protocole d’accord a été signé par les différentes parties à l’issue de cette rencontre, ouvrant ainsi la voie à une solution tangible face à un problème récurrent.
Cette réunion, marquée par des débats intenses, a vu les coopératives minières s’engager à collecter des fonds pour les travaux de réhabilitation de cette route stratégique. Parallèlement, les sociétés minières, également impliquées dans le processus, ont affirmé leur volonté de contribuer activement à cette entreprise. Pour Samy Jean Takimbula, vice-président du bureau de coordination de la société civile, il s’agit d’une avancée majeure : « On est satisfait par rapport à la participation à cette réunion qu’a organisée le ministre provincial des mines sur la question de réhabilitation de la RN2 de Mugogo jusqu’à Kamituga. Les échanges étaient vraiment pertinents pour qu’il y ait une solution idoine. »
La société civile, fer de lance de cette initiative, a joué un rôle crucial en mobilisant les différents acteurs en présence. Consciente de l’importance de cette artère pour l’économie locale, elle continue de faire pression pour que les promesses deviennent réalité. Ladislas Muganza, notable du territoire de Mwenga, partage cet espoir et souligne l’impact potentiel de ces travaux sur la région : « Dès que les travaux vont commencer, il y aura décrispation et le trafic va commencer très bien. »
Mais au-delà de ces engagements, les attentes de la population demeurent élevées. Nombreux sont ceux qui, au Sud-Kivu, considèrent déjà cette initiative comme un test de la capacité des sociétés minières à s’impliquer concrètement dans le développement local et à assumer également leur rôle social. Cette situation reflète également un défi plus large rencontré dans plusieurs régions de la République démocratique du Congo : comment allier exploitation minière et développement durable pour le bien commun ?
La Route nationale numéro 2, cruciale pour le transport des biens et des personnes, pourrait enfin connaître un renouveau après des années de négligence. La population locale, ainsi que les autres parties prenantes, attend désormais avec impatience de voir les engins de construction en action. Le début effectif des travaux représentera non seulement une victoire pour les territoires concernés, mais aussi un modèle à suivre pour d’autres régions en quête de solutions similaires.
Article Ecrit par Amissi G
Source: radiookapi.net