Un retour marqué d’espoir a été observé dans la localité de Sambia, en territoire de Dungu, Ituri. Environ 20 mille habitants sont rentrés chez eux après quatre semaines passées loin de leur village en raison de tensions communautaires entre les ethnies Zande et Logo. Ces tensions, provoquées par des différends sur les limites entre les territoires de Dungu et Faradje, ont bouleversé la vie des communautés locales depuis décembre 2024.
La société civile de la région, qui alerte sur ces événements, appelle le gouvernement à agir rapidement pour régler ce différend territorial. Ce conflit, ayant coûté la vie à trois personnes et conduit à l’incendie de plusieurs habitations, a provoqué le déplacement de près de 40 mille personnes. Pour empêcher une résurgence de violences, une équipe de l’Institut national géographique de Kinshasa a été dépêchée sur place pour délimiter clairement les frontières entre les territoires concernés. La population attend avec impatience les résultats de leurs travaux.
Par ailleurs, la paix relative qui règne désormais dans cette région a été renforcée par l’intervention récente du ministre provincial de l’Intérieur et de son équipe. Ces derniers ont encouragé les déplacés à regagner leurs habitations, assurant que la zone est sécurisée par les forces de l’ordre. Ce message a eu un impact positif, entraînant la reprise rapide des activités économiques et scolaires. Les marchés fourmillent à nouveau, plus de 40 écoles ont rouvert leurs portes à Dungu-centre, et l’hôpital général de Dungu accueille à nouveau des patients après la période de désertification qu’il a connue par crainte de représailles.
La société civile ne relâche cependant pas ses efforts et insiste sur la nécessité de consolider la paix fragile qui s’installe. En plus d’un règlement territorial, elle demande des enquêtes judiciaires pour identifier et poursuivre les auteurs des violences, afin que justice soit rendue aux victimes et que règne la tranquillité dans la région. Ce retour progressif à la normale témoigne de la résilience des populations locales et de l’importance cruciale d’une action gouvernementale effective pour prévenir de futurs conflits.
Article Ecrit par Chloé Kasong
Source: radiookapi.net