Le 15 janvier, le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a validé un accord crucial pour la République démocratique du Congo (RDC), octroyant un montant total d’environ 3 milliards de dollars. Cet accord, négocié en décembre dernier sous la conduite du ministre des Finances Doudou Fwamba Likunde, marque un tournant décisif dans le soutien international à l’économie congolaise.
Selon un communiqué officiel du FMI, cette somme sera répartie en deux segments : 1,729 milliard de dollars attribués au titre de la Facilité élargie de crédit (FEC) et 1,38 milliard de dollars dans le cadre de la Facilité pour la résilience et la durabilité (FRD). Ces fonds visent à non seulement renforcer la croissance économique mais également à consolider les investissements prioritaires et engager des réformes de gouvernance essentielles.
Pour Kenji Okamura, Directeur général adjoint du FMI, l’économie congolaise montre une résilience remarquable malgré les défis persistants, notamment les conflits armés dans l’est du pays et les crises sanitaires comme l’épidémie de Mpox. Cette résilience économique, appuyée par une baisse de l’inflation et des déficits budgétaires, constitue un fondement solide pour atteindre les objectifs de développement.
Les 1,729 milliards de dollars alloués dans le cadre de la FEC visent à stimuler la croissance, à améliorer l’environnement des affaires et à renforcer la transparence et la gouvernance. Mais ce n’est pas tout : le financement de 1,38 milliard de dollars au titre de la FRD porte une ambition environnementale inédite pour la RDC. Ce programme permettra de protéger les précieuses forêts tropicales du pays, de renforcer la résilience face aux catastrophes naturelles liées au changement climatique et d’intégrer davantage ces considérations dans les choix d’investissement.
Cette annonce intervient dans un contexte où la tenue des réformes fiscales et budgétaires s’avère cruciale pour maximiser l’efficacité de ces financements. Le FMI espère ainsi stimuler la mobilisation des recettes intérieures de la RDC et promouvoir les dépenses sociales prioritaires. Il s’agit d’une opportunité historique pour le pays d’accroître sa stabilité macroéconomique tout en relevant des défis socio-économiques majeurs.
Avec cet accord, la RDC envoie un signal fort à la communauté internationale : elle aspire à renforcer sa crédibilité et sa capacité à s’inscrire dans une dynamique de développement durable. Cependant, une question persiste : la gouvernance et la lutte contre la corruption prendront-elles une place véritablement centrale dans cette refonte ambitieuse ?
Article Ecrit par Amissi G
Source: radiookapi.net