La nuit du lundi 13 au mardi 14 janvier 2025 restera gravée dans les mémoires à Kinshasa. Une pluie diluvienne a causé des ravages dans la capitale congolaise, emportant la vie de trois personnes, selon un bilan provisoire. Cet événement tragique met une fois de plus en lumière les défis persistants auxquels fait face la ville, notamment en matière d’urbanisation, d’infrastructures et de gestion des risques naturels.
Parmi les victimes, une mère et ses deux jeunes enfants ont tragiquement perdu la vie dans le quartier Musey, commune de Ngaliema. Le drame s’est produit lorsqu’un mur s’est effondré sur leur habitation. Un troisième enfant, gravement blessé, a été transporté d’urgence à l’hôpital pour y recevoir des soins. Le bourgmestre de Ngaliema, Dieumerci Mayibanzilwanga, a confirmé ces informations et a également exprimé sa profonde consternation face à cette tragédie.
Les dégâts ne s’arrêtent pas là. Dans la même commune de Ngaliema, l’avenue du Tourisme a été le théâtre d’éboulements de terre. Ces éboulements compliquent considérablement la circulation sur cette voie déjà problématique en temps normal. Les automobilistes et les riverains peinent à mener leurs activités quotidiennes, paralysés par ces glissements de terrain imprévisibles.
En outre, plusieurs portions de Kinshasa ont été inondées, notamment les quartiers situés à proximité des canalisations et des cours d’eau. Cependant, selon les autorités locales, l’impact aurait pu être encore plus dévastateur si des curages préventifs n’avaient pas été effectués. Cette déclaration, bien qu’elle reconnaisse les efforts entrepris, suscite des interrogations : les curages réalisés sont-ils suffisants pour gérer les crues grandissantes ? Ne serait-il pas temps de penser plus largement à des solutions structurelles pour minimiser ces dangers ?
Cette nouvelle catastrophe naturelle relance le débat sur l’état d’urbanisation anarchique de Kinshasa. La pression démographique, le manque d’entretien des infrastructures et les changements climatiques accélèrent la vulnérabilité de la ville face à des précipitations intenses qui risquent de devenir plus fréquentes. Quelle réponse apporter à ces défis croissants ? La mort de cette famille et les nombreux dégâts matériels devront servir de wake-up call pour les autorités, mais aussi pour la société civile qui réclame des réponses concrètes.
Ce dernier événement vient rappeler à tous que la gestion des risques naturels n’est pas une option mais une nécessité. Et à Kinshasa, la bataille pour rendre la ville plus résiliente ne fait que commencer.
Article Ecrit par Chloé Kasong
Source: radiookapi.net