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24 ans après : Laurent-Désiré Kabila, un héritage vivant pour la RDC

La République Démocratique du Congo commémore cette année un moment clé de son histoire récente : le 24ème anniversaire de l’assassinat du président Laurent-Désiré Kabila, figure marquante de la résistance nationale et champion du nationalisme congolais. Abattu le 16 janvier 2001 dans sa résidence officielle par l’un de ses propres gardes du corps, Kabila a laissé derrière lui un message clair et vibrant : « Ne jamais trahir le Congo ». Une phrase qui résonne encore fortement dans le contexte complexe actuel du pays.

Né en 1939 à Likasi, dans l’actuelle province du Haut-Katanga, Laurent-Désiré Kabila commence son combat pour la libération nationale dès les années 1960. Inspiré par l’héritage de Patrice Lumumba, il mène des maquis contre le régime de Mobutu, gravitant dans l’Est du pays, notamment dans les contrées de Fizi-Baraka au Sud-Kivu. Ces zones deviendront des symboles de la lutte. Toutefois, c’est à la tête de l’Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération du Congo (AFDL) qu’il accède au pouvoir en 1997, mettant fin à trois décennies de dictature. Mais rapidement, des désillusions surgissent : ce qui semblait être une libération s’accompagne d’agendas ocultes de la part des puissances régionales qui avaient aidé son ascension, en particulier le Rwanda et l’Ouganda.

Son mandat à la tête de l’État fut tumultueux. La seconde guerre du Congo éclate en août 1998, alimentée par les ambitions expansionnistes des pays voisins, exacerbées par des trahisons internes. Refusant de céder face à ces menaces, Laurent-Désiré Kabila prend la posture du leader nationaliste intransigeant. Son assassinat tragique en 2001 est perçu, selon diverses analyses historiques, comme un point de bascule dans la représentation nationale du rôle des influences extérieures.

Lors d’un discours prononcé en décembre 2023 à Lubumbashi, Félix Tshisekedi, candidat à sa réélection, a réactivé le souvenir de Laurent-Désiré Kabila en promettant de poursuivre son combat politique. Faisant écho au cri de ralliement « Ne jamais trahir le Congo », Tshisekedi a souligné que la lutte pour protéger les acquis du passé et refuser la domination extérieure demeurait cruciale. Alors que des zones comme le Nord-Kivu continuent de souffrir des exactions de groupes soutenus par des intérêts étrangers, notamment le M23, cette phrase prend tout son sens.

Le parcours de Laurent-Désiré Kabila est un rappel puissant de la nécessité pour la RDC de tracer son propre chemin. Face aux défis actuels et dans un panorama géopolitique où les ambitions sur les ressources congolaises demeurent vives, la mémoire collective de sa lutte constitue une boussole, un appel à l’unité nationale. Quelle leçon pour le présent et le futur ? La RDC doit-elle réévaluer ses alliances et renforcer sa souveraineté ? Pour beaucoup, la réponse se trouve dans le legs de Mzée : un pays debout, autonome, résolu à ne jamais céder à la trahison ou à la manipulation extérieure.

Article Ecrit par Chloé Kasong
Source: mediacongo.net

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Chloé Kasong
Chloé Kasong
Issue de Kinshasa, Chloé Kasong est une analyste rigoureuse des enjeux politiques et sociaux de la RDC. Spécialisée dans la couverture des élections, elle décortique pour vous l’actualité politique avec impartialité, tout en explorant les mouvements sociaux qui façonnent la société congolaise. Sa précision et son engagement font d'elle une voix incontournable sur les grandes questions sociétales.
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