Dans le territoire de Lubero, au Nord-Kivu, la détresse des populations déplacées interpelle. Depuis plusieurs semaines, des vagues de familles fuyant les combats entre l’armée congolaise et les rebelles du M23 affluent vers le centre de Lubero. Ces hommes, femmes et enfants vivent dans des conditions d’une précarité alarmante, sans abris ni moyens de subsistance.
Le colonel Alain Kiwewa, administrateur du territoire de Lubero, a exprimé son soulagement face à l’arrivée d’organisations humanitaires nationales et internationales dans la région. Lors d’une déclaration lundi 13 janvier, il a applaudi les efforts entrepris pour évaluer et répondre aux besoins de milliers de déplacés. Ces familles, qui dorment à la belle étoile et manquent d’accès à des soins médicaux, espèrent enfin une assistance tangible. « J’avais fait des plaidoyers, il y a aujourd’hui des réponses ici au niveau de Lubero centre », a-t-il affirmé avec satisfaction, en évoquant la visite récente d’une délégation de l’OCHA.
Cependant, beaucoup reste à faire. Avec des villages désertés et des conditions de vie insoutenables, ces déplacés de guerre ne bénéficient pas encore d’une aide suffisante. Le colonel Kiwewa a lancé un appel émouvant à la solidarité, exhortant les personnes de bonne volonté à contribuer pour soulager les souffrances de cette population vulnérable. « Ces personnes ont tout perdu. Nous devons tous nous mobiliser pour les soutenir », a-t-il insisté.
La situation humanitaire à Lubero reflète une réalité plus large en République Démocratique du Congo. Les conflits récurrents, notamment au Nord-Kivu, plongent des milliers de familles dans une crise exacerbée par l’absence de structures adéquates. Dans ce contexte tragique, la mobilisation des humanitaires semble offrir une lueur d’espoir, mais le défi reste immense.
Alors que les premières évaluations se poursuivent, la question demeure : les ressources et la volonté internationale seront-elles suffisantes pour répondre à cette crise ? Les regards sont braqués sur Lubero, où la situation des déplacés de guerre constitue un rappel poignant de l’urgence d’agir face aux souffrances humaines. Les ONG et les autorités locales ont ici l’opportunité de donner un véritable sens au mot « solidarité ».
Article Ecrit par Amissi G
Source: radiookapi.net