La République Démocratique du Congo (RDC) a franchi une étape cruciale dans sa gestion économique et environnementale en tenant ce jeudi la première réunion politique de sa troïka de l’année. Présidée par Aimé Boji, ministre du Budget, cette séance a permis de se concentrer sur des priorités nationales, notamment l’accord récemment négocié avec le Fonds Monétaire International (FMI). Cet accord, en attente de validation par le Conseil d’administration du FMI, s’élève à un montant record de près de trois milliards de dollars. Il a pour objectif de soutenir la croissance économique tout en luttant contre le changement climatique, des enjeux critiques pour l’avenir du pays.
Les discussions ont mis en lumière les engagements que la RDC devra respecter pour bénéficier de ce financement. Félicien Mulenda, coordonnateur du Comité technique de suivi et d’évaluation des réformes (CTR), a déclaré : « Les discussions avec le FMI commenceront à la fin de ce mois. Il s’agissait donc de passer en revue les indicateurs et engagements clés, notamment en matière de gestion des finances publiques, pour garantir leur mise en œuvre dans les délais convenus. » Parmi ces engagements, on retrouve la gestion efficace des dépenses d’urgence, l’intégration de comptables publics dans des ministères pilotes, ainsi que la définition des politiques monétaires par la Banque centrale du Congo (BCC).
Cette dynamique s’appuie sur les progrès obtenus lors d’un précédent programme, qui a apporté une stabilité économique significative en 2024. L’accent est désormais mis sur la continuité et la consolidation. « Nous devons maintenir le cap en matière de gestion budgétaire et monétaire pour préserver la stabilité, un bien public essentiel pour la population », a ajouté Mulenda.
L’accord préliminaire signé en novembre dernier entre le gouvernement et le FMI englobe deux programmes : la Facilité élargie de crédit (FEC) et la Facilité pour la résilience et la durabilité (FRD). Ces initiatives, qui cumulent 2,87 milliards de dollars sur trois ans, visent à transformer durablement l’économie congolaise tout en répondant aux enjeux climatiques pressants. Ces ambitions se traduisent par des engagements fermes en matière de gouvernance, de transparence et d’amélioration de l’environnement des affaires, sans oublier une lutte renforcée contre la corruption.
Alors que ces réformes rentrent dans une phase clé, tout repose sur la capacité du gouvernement à maintenir la confiance des institutions financières internationales. L’avenir économique de la RDC, ainsi que son rôle croissant face aux défis climatiques, renforce sa position sur l’échiquier international.
Article Ecrit par Amissi G
Source: Actualite.cd