Un incendie dévastateur a ravagé au moins 1 800 maisons ce jeudi 9 janvier à Giro Carrière, une bourgade située dans le groupement Bugutali, dans le territoire de Watsa, province du Haut-Uele, au nord-est de la RDC. Alors que les cendres continuent de se dissiper, la population est sous le choc après un drame d’une ampleur rare. Comment une telle catastrophe a-t-elle pu survenir ? Alors que les actions de reconstruction s’organisent timidement, les interrogations s’accumulent face à cette tragédie récurrente dans la région.
Selon les informations rapportées par la société civile locale, cet incendie tragique serait le résultat de l’imprudence d’une ménagère lors d’une cuisson. Jean-Paul Ngongo, responsable de cette organisation, indique que les quartiers Kameni et Butembo ont été les plus touchés. Aucun bilan humain n’a cependant été enregistré pour l’heure, un détail rassurant au milieu de ce désastre matériel massif. Pourtant, la vue des débris carbonisés témoigne des vies bouleversées, des familles sans toit et des espoirs réduits en fumée.
Le Haut-Uele, région habituée à enregistrer des drames similaires presque chaque année, semble n’avoir que peu tiré de leçons des incidents précédents. L’accès difficile aux infrastructures, l’absence chronique de sensibilisation et parfois de moyens préventifs tels que l’installation de stations anti-incendies, amplifient les risques dans ces localités reculées.
Cet incendie témoigne une fois de plus des défis sociétaux et structurels qui pèsent sur certaines régions de la République démocratique du Congo. Alors que les médias locaux rapportent ce désastre, des voix s’élèvent pour demander des mesures adéquates afin de prévenir de nouvelles tragédies similaires. Les autorités provinciales n’ont, à l’heure où nous écrivons ces lignes, pas encore communiqué de plan concret pour aider ces milliers de sinistrés. Un appel pressant est donc lancé à l’endroit des pouvoirs publics pour pallier non seulement les effets immédiats de cette calamité, mais aussi pour prévenir ce qui semble s’inscrire comme un cycle tragique.
Cet incident tragique reflète un besoin urgent de repenser l’approche de la gestion des risques dans des zones particulièrement vulnérables comme celles du Haut-Uele. Pour les habitants de Giro Carrière, la reconstruction prendra du temps, mais le véritable défi demeure la prévention des catastrophes similaires.
Article Ecrit par Chloé Kasong
Source: Actualite.cd
