Le développement de la formation professionnelle au Maniema prend un nouveau tournant. Désormais, les frais pour chaque apprenant s’élèvent à 32 000 francs congolais par trimestre, une mesure officialisée par l’arrêté provincial signé par le gouverneur de la province. Cette annonce, faite par Mwamba Bitulu Ramazani, responsable de la province éducationnelle de la formation professionnelle au Maniema, survient lors d’une cérémonie officielle à Kindu, le 8 janvier.
Ce nouveau montant, fixé après concertation avec le comité provincial, vise à relever les défis auxquels sont confrontés les structures de formation professionnelle au Maniema. Dans son discours, Mwamba Bitulu a exhorté les chefs d’établissements et les centres de formation à se conformer à cette décision. « Nous devons tous, gestionnaires, parents et apprenants, nous mobiliser pour que les recettes perçues permettent le bon fonctionnement de nos structures », a-t-il déclaré avec fermeté.
La province, confrontée au manque criant de centres traditionnels de formation professionnelle, considère cette initiative comme une avancée majeure. « Il est impératif de créer davantage de centres et d’assurer leur fonctionnement adéquat », a souligné le responsable. En établissant ces frais, les autorités espèrent garantir un financement stable et ambitieux pour l’éducation professionnelle, essentiel dans une région où les infrastructures éducatives manquent cruellement.
Avec un calendrier scolaire aligné sur l’année civile, allant de janvier à décembre, cette réforme offre une perspective différente de l’organisation classique de l’éducation. Les responsables misent ainsi sur une meilleure gestion des ressources pour atteindre les résultats espérés.
Au-delà du Maniema, cette initiative soulève une question nationale : comment uniformiser et renforcer la formation professionnelle à travers toute la République démocratique du Congo ? Tandis que les défis économiques restent un frein dans de nombreuses provinces, la démarche du Maniema pourrait inspirer d’autres régions à franchir le pas vers une modernisation de l’éducation.
Avec ce tarif raisonnable de 32 000 francs congolais par trimestre, des milliers de jeunes pourraient accéder à une formation de qualité, renforçant ainsi le développement humain et économique local. Ce pari du Maniema doit désormais faire ses preuves, alors que la province s’engage sur un chemin ambitieux mais nécessaire.
Article Ecrit par Yvan Ilunga
Source: radiookapi.net