Lors d’une conférence de presse tenue le lundi 6 janvier, Mfumu Ntoto, président du parti politique « Idéal patriote », a lancé un appel audacieux en faveur d’un débat référendaire autour de la révision ou de la réforme constitutionnelle en République Démocratique du Congo (RDC). Sous le thème évocateur « La résurrection de la République au Congo, une obligation d’État par le président Félix Tshisekedi », il a argumenté que cette initiative pourrait redonner au pays son essence républicaine perdue.
Abordant des points historiques sensibles, Mfumu Ntoto a affirmé que l’altération de la République congolaise remonte au 29 septembre 1960, lorsque le président Joseph Kasa-Vubu aurait écarté les deux chambres du parlement, installant à leur place le Collège des commissaires généraux. « La République est décédée à ce moment », a-t-il martelé. Ce constat le conduit à défendre l’idée que le chef de l’État actuel, Félix Tshisekedi, pourrait légitimement consulter le peuple par voie référendaire pour instaurer une Constitution digne d’une véritable République.
Le leader du parti « Idéal patriote » a également critiqué les précédentes approches constitutionnelles, notamment celles initiées par Mobutu en 1967 et Joseph Kabila en 2005. Selon lui, ces chefs d’État n’étaient pas habilités à convoquer un référendum, car ni l’un ni l’autre n’étaient élus démocratiquement au moment des faits. En revanche, il stipule que seuls les présidents Joseph Kabila (à partir de 2006) et Félix Tshisekedi, élus respectivement en 2018 et en 2023, disposent de la légitimité nécessaire pour entamer une telle procédure.
Pour Mfumu Ntoto, « Nous avons des constitutions qui sont tout sauf la Constitution d’une République. » Il insiste sur le fait qu’un référendum, en vertu d’un pouvoir constituant républicain, est indispensable pour doter le pays d’une Constitution légitime. Ce débat, déjà clivant, pourrait bien ouvrir un nouveau chapitre dans le paysage politique et constitutionnel de la RDC. Quelles seront les prochaines étapes ? Le peuple congolais sera-t-il acteur de cette redéfinition de la République ?
Ce rappel historique et ce plaidoyer en faveur d’une réforme constituent une réflexion profonde sur l’avenir politique du pays, offrant ainsi une plateforme pour un éventuel repositionnement institutionnel. L’appel de Mfumu Ntoto lance un débat qui pourrait redéfinir les fondements constitutionnels en République Démocratique du Congo, un pas nécessaire selon lui, dans la quête d’une véritable République.
Article Ecrit par Chloé Kasong
Source: radiookapi.net