L’organisation Justicia Asbl tire la sonnette d’alarme sur ce qu’elle qualifie de répression politique en RDC. Samedi, l’ONG a réclamé la libération immédiate de Jean Claude Ndala Muselwa, membre du parti politique Ensemble pour la République de Moïse Katumbi. Actuellement détenu au cachot de l’Agence nationale de renseignement (ANR) à Lubumbashi, Jean Claude Ndala est au cœur d’une controverse qui relance le débat sur les droits de l’homme en République démocratique du Congo.
Justicia Asbl, dans un communiqué signé par son président, Maître Timothée Mbuya, exprime une vive inquiétude face aux « nombreuses arrestations d’opposants au régime » du président Félix Tshisekedi. L’arrestation de Jean Claude Ndala a été confirmée par l’organisation après des visites menées dans les bureaux de l’ANR à Lubumbashi. Toutefois, aucun motif clair n’aurait été formellement avancé contre le cadre politique. Cet épisode s’inscrit dans une série d’accusations d’intimidation, où même le véhicule d’un autre membre du parti, Masudi Sudi Mbayo, aurait été confisqué par des agents de l’ANR.
Plus qu’un simple incident, cette affaire met en lumière les craintes autour des débats houleux sur une possible révision constitutionnelle en RDC. Justicia accuse l’ANR de cibler spécifiquement les opposants à cette réforme, tandis que les soutiens à cette modification jouiraient, selon l’ONG, d’une liberté d’expression et de mobilisation sans entrave.
« Pour Justicia Asbl, l’ANR est un service public au service de l’État et non un outil de répression contre les opposants politiques ou les voix discordantes », a martelé l’organisation dans son communiqué. Un message fort qui fait écho aux préoccupations croissantes sur l’état des droits et libertés fondamentales en RDC alors que le pays se prépare à des échéances électorales cruciales.
L’appel lancé par Justicia Asbl est sans équivoque. L’organisation exhorte le directeur provincial de l’ANR/Haut-Katanga à libérer Jean Claude Ndala et à restituer le véhicule de Masudi Sudi Mbayo. Elle rappelle également l’importance de respecter les droits garantis par la Constitution congolaise, en particulier les libertés d’opinion et d’expression.
Ce nouvel épisode reflète un climat politique tendu et soulève des questions sur l’usage des institutions publiques et le respect des principes démocratiques en RDC. Alors que les regards internationaux se tournent vers le pays, cette affaire pourrait bien devenir un point de cristallisation pour les débats sur la démocratie et l’État de droit en République démocratique du Congo.
Article Ecrit par Chloé Kasong
Source: Actualite.cd