La zone de santé de Banalia, dans l’agglomération de Mangi, située à 128 kilomètres de Kisangani, Tshopo, est confrontée depuis octobre 2024 à des cas suspects de méningite, selon les informations fournies par la Division provinciale de la santé. Ce véritable défi sanitaire a déjà coûté la vie à cinq personnes sur les sept cas déclarés par Djodjo Bolembe, superviseur local de la zone de santé, au début de cette semaine.
À Mangi, des signes similaires à ceux de la méningite ont été observés chez les malades, qui, faute de culture médicale et d’accès à des soins modernes, sont soignés traditionnellement. Une situation qui aggrave les conséquences sanitaires de cette crise et soulève des inquiétudes sur l’efficacité des mesures de prévention et de traitement dans la région. Des prélèvements opérés sur certains malades ont été envoyés à l’Institut National de Recherche Biomédicale (INRB) de Kinshasa pour identification, mais les résultats tardent à parvenir à Banalia. Une lenteur dénoncée par la Division provinciale de la santé, qui souligne son impact sur la gestion rapide de cette crise émergente.
En attendant des confirmations scientifiques, une équipe médicale a été dépêchée sur les lieux pour prendre en charge les malades et limiter la propagation de cette affection. John Mundele, chargé de communication de la Division provinciale, a indiqué que les efforts se poursuivent pour contenir cette maladie, dont les caractéristiques s’apparentent à celles de la méningite, une infection grave du système nerveux central. L’urgence de la situation implique qu’en cas de dépassement du seuil critique, une déclaration officielle pourrait être attendue de la part du gouverneur de la province.
Ce scénario met en lumière les défis criants du système de santé en République Démocratique du Congo, notamment l’isolement des zones reculées telles que Banalia, le manque de sensibilisation et de culture médicale de la population, ainsi que les délais dans les diagnostics. Ces éléments posent des questions fondamentales sur l’état actuel des infrastructures sanitaires et leur capacité à répondre à des urgences épidémiologiques.
Reste à savoir si cette crise suscitera une mobilisation renforcée, tant régionale qu’internationale, pour répondre de manière adéquate au problème de santé publique qui se profile dans la région de Tshopo.
Article Ecrit par Amissi G
Source: radiookapi.net