À Kinshasa, les médecins des hôpitaux publics ont décidé de prendre une mesure radicale face à leurs revendications non satisfaites. Le Syndicat national des médecins (Synamed) a annoncé, lors d’une assemblée générale tenue le vendredi 3 janvier, le début de l’opération « hôpitaux sans médecins » à partir de ce samedi 4 janvier.
Patrick Boloko May, secrétaire exécutif provincial du Synamed Kinshasa, a dénoncé le non-respect des engagements du gouvernement. « En réponse à notre mouvement de grève, le gouvernement de la République a payé, le 2 janvier 2025, un mois sur les trois attendus, et cela avec une couverture partielle de la République. De plus, l’alignement à la prime de risque pour 1 000 médecins n’est toujours pas effectif », a-t-il déclaré. Seules les urgences seront prises en charge selon un calendrier précis, réparti entre plusieurs structures hospitalières telles que l’Hôpital Général de Référence de N’djili, la Clinique Ngaliema et d’autres.
Le mécontentement des médecins s’ancre dans une promesse non tenue. En effet, à la suite d’une réunion le 30 décembre 2024, le gouvernement avait promis de débloquer les fonds nécessaires pour répondre aux revendications salariales et sociales des praticiens à travers toute la République. Pourtant, le paiement partiel à Kinshasa contraste avec l’absence d’action pour les 25 autres provinces. Les médecins du pays expriment ainsi leur exaspération face à cette injustice perçue.
L’opération « hôpitaux sans médecins » marque un tournant dans cette grève. Les hôpitaux concernés continueront d’assurer les urgences jusqu’à la date fixée pour une évaluation le samedi 11 janvier. Le Synamed a exhorté ses membres à rester mobilisés jusqu’à ce que le gouvernement respecte pleinement ses engagements. Cette situation soulève des questions cruciales : comment garantir une véritable équité dans le traitement des professionnels de la santé à travers le pays ? Et quelles mesures le gouvernement prendra-t-il pour désamorcer cette crise sociale et humanitaire ?
Avec plus de 25 provinces encore laissées pour compte, cette grève expose les fractures qui entravent le système de santé congolais. Alors que Kinshasa bénéficie d’une attention partielle, les autres régions se retrouvent dans une attente désespérée. Il reste à voir si le gouvernement prendra les mesures nécessaires pour éviter un effondrement total des services médicaux essentiels. Suivez toutes les actualités de cette crise sur congoquotidien.com pour rester informé en temps réel.
Article Ecrit par Amissi G
Source: Actualite.cd
