La ville de Bukavu, au cœur du Sud-Kivu, a connu des scènes chaotiques le 1er janvier, marquées par d’importants embouteillages. Les principales artères de cette cité, vibrant souvent d’une intense activité quotidienne, se sont retrouvées saturées par un flot continu de véhicules et de piétons. Cette situation a mis en lumière les défis majeurs auxquels la ville fait face en matière d’infrastructures urbaines.
L’avenue Patrice-Emery Lumumba, souvent qualifiée de colonne vertébrale des déplacements à Bukavu, était la plus encombrée. Les piétons, tout comme les automobilistes, semblaient engagés dans un véritable parcours d’obstacles, cherchant désespérément à se frayer un chemin dans ce capharnaüm. Entre klaxons incessants et mouvements désordonnés, la tension était palpable.
Ce chaos n’a pas eu que des répercussions sur la fluidité du trafic. Les chauffeurs de taxi n’ont pas hésité à exploiter la situation, scindant les distances des parcours habituels afin de majorer les tarifs. Certains ont ainsi doublé, triplé, voire quintuplé le prix des courses, aggravant davantage la frustration des usagers. Une hausse des coûts qui accentue les inégalités économiques dans une ville déjà confrontée à de nombreux défis sociaux.
Ces embouteillages massifs posent alors une question cruciale : comment Bukavu peut-elle prévenir de telles situations à l’avenir ? Les autorités locales devront s’attaquer de manière urgente à l’urbanisation croissante, l’amélioration des infrastructures routières et la régulation du transport public. Une ville en pleine croissance démographique ne peut se permettre de fonctionner sur des infrastructures obsolètes.
La scène du 1er janvier à Bukavu reflète malheureusement une problématique plus vaste que l’on retrouve dans plusieurs grandes villes de la République Démocratique du Congo, où l’urbanisation galopante se heurte souvent à un manque de planification. Il est crucial d’accompagner cette croissance par une amélioration des services publics pour garantir une mobilité digne à tous les citoyens. Alors, qu’attend-on pour agir ?
Article Ecrit par Chloé Kasong
Source: radiookapi.net