Le pape François s’est adressé ce mercredi 1er janvier aux fidèles réunis Place Saint-Pierre, à Rome, lors du premier Angélus de l’année. En ligne avec une tradition bien ancrée dans l’Église catholique, il a exhorté les dirigeants du monde, particulièrement ceux issus de nations de tradition chrétienne, à annuler ou réduire significativement les dettes des pays les moins avancés dans le cadre de l’année jubilaire débutée à Noël.
Rappelant les fondements de la doctrine sociale de l’Église, le souverain pontife a souligné que « le Jubilé demande de traduire cette remise des dettes au niveau social, afin qu’aucune personne, aucune famille, aucun peuple ne soit écrasé par les dettes ». Cette déclaration souligne l’importance de replacer les questions de justice sociale et de solidarité humaine au cœur du développement et du bien commun.
À l’image de ses prédécesseurs, le pape François perpétue une tradition de plaidoyer pour les pays pauvres. Déjà, en 1967, l’encyclique Populorum Progressio de Paul VI mettait en lumière le sujet de la dette dans le cadre du développement des peuples. En l’an 2000, Jean-Paul II avait qualifié l’annulation de ces créances comme un « but de civilisation et de progrès ». François, fort de ces précédents, insiste particulièrement sur l’urgence et la nécessité d’actions concrètes en ce sens dans un contexte mondial toujours marqué par des inégalités criantes.
Ce n’est pas la première fois que le pape argentin fait entendre sa voix sur ce sujet sensible. Déjà en 2020, alors que la pandémie de Covid-19 ravageait l’économie mondiale, il avait insisté sur l’importance d’alléger les fardeaux qui pèsent sur les nations les plus fragiles. Aujourd’hui, il réitère cet appel à l’action lors de ce jubilé, espérant que cette initiative mène à un nouvel élan de solidarité globale.
Cette proposition s’inscrit dans un contexte international où les crises économiques et sanitaires ont exacerbé les vulnérabilités des nations en développement. Avec cette déclaration forte, le pape François nous pousse à réfléchir sur l’éthique de la finance mondiale et sur les responsabilités de chacun face au défi du développement.
Alors que l’année jubilaire commence, la question reste posée : les dirigeants répondront-ils à cet appel avec courage et détermination ? Une chose est certaine : les enjeux sont élevés, et la solidarité internationale pourrait bien être essentielle pour relever les défis de demain.
Article Ecrit par Chloé Kasong
Source: mediacongo.net