Le ministère de l’Emploi et du Travail a pris une décision exceptionnelle en déclarant le vendredi 3 janvier comme une journée chômée et payée sur l’ensemble du territoire national de la République démocratique du Congo. Cette mesure permet aux citoyens de mieux célébrer les martyrs de l’indépendance, honorés chaque année le 4 janvier. Cette année, cette date mémorable coïncide avec un samedi, ce qui explique l’adaptation du calendrier officiel.

Ce choix s’inscrit également dans le cadre des réformes récentes de l’administration publique, où la semaine anglaise a été mise en place. Ce système limite désormais les activités administratives aux jours ouvrables, soit du lundi au vendredi, favorisant ainsi un rythme de travail mieux structuré. Une telle initiative salue un effort vers une meilleure conciliation entre vie professionnelle et vie personnelle des travailleurs congolais.

La journée du 4 janvier revêt une importance particulière dans l’histoire congolaise. C’est un souvenir des émeutes survenues en 1959 à Kinshasa, anciennement Léopoldville. Ces manifestations sanglantes ont marqué un tournant dans les luttes populaires contre la colonisation belge. Elles menèrent directement aux progrès ayant abouti, un an plus tard, à l’indépendance historique du Congo, le 30 juin 1960. La proclamation de cette fête nationale incarne le patriotisme, la résistance et la quête d’autonomie d’un peuple qui avait longtemps subi les oppressions coloniales.

Une telle commémoration n’est pas seulement un rappel historique, mais également une occasion pour les Congolais de réfléchir à la société actuelle et à l’avenir de la nation. Comment pouvons-nous honorer le sacrifice des martyrs tout en bâtissant un État au service de tous ses citoyens ? Cette réflexion résonne particulièrement à une époque où les défis sociaux et économiques demeurent considérables pour la RDC.

En adaptant les jours fériés pour coïncider avec les transformations structurelles de son administration, la RDC montre sa volonté d’évoluer tout en respectant son riche héritage historique. Cette décision du gouvernement est donc perçue non seulement comme un ajustement pratique, mais aussi comme un hommage additionnel rendu aux héros de l’indépendance congolaise.

Article Ecrit par Chloé Kasong
Source: mediacongo.net