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Secteur bancaire en RDC : progression notable mais bancarisation en retard

Les dépôts bancaires en République démocratique du Congo (RDC) ont atteint un sommet impressionnant de 13 928,86 millions de dollars américains à la fin de novembre 2024, marquant une progression mensuelle notable de 1,94 %. Ces chiffres, rendus publics par la Banque centrale du Congo (BCC), mettent en lumière une dynamique encourageante pour le secteur bancaire congolais.

Selon les données publiées, les dépôts en devises ont enregistré une hausse significative de 8,54 %, tandis que les dépôts en monnaie nationale ont progressé de manière plus modérée, avec une augmentation de 1,31 %. Ces dépôts en devises représentent désormais 90,7 % du total, consolidant encore une fois la prédominance du dollar américain dans les transactions bancaires au sein du pays. Une telle domination s’illustre dans les habitudes économiques, où les ménages et les entreprises privées, qui détiennent respectivement 33,15 % et 32,79 % des dépôts, jouent un rôle clé.

En parallèle, les crédits bruts ont également enregistré une progression de 0,88 % pour atteindre 8 507,40 millions de dollars. Cette hausse est en grande partie attribuée aux nouveaux crédits octroyés aux entreprises privées, aux ménages, ainsi qu’aux petites et moyennes entreprises (PME). Les crédits en devises ont bondi de 0,96 %, contrastant avec une légère diminution des crédits en monnaie nationale, qui affichent une baisse de 0,17 %.

Cependant, ces performances bancaires surviennent dans un contexte de bancarisation toujours limité. Le taux de bancarisation en RDC reste faible à 6 %, selon une étude du cabinet Deloitte réalisée en 2022, bien en deçà de la moyenne africaine de 15 %. Ce chiffre démontre largement la nécessité de stratégies robustes pour inclure davantage de Congolais dans le système bancaire.

Le secteur bancaire congolais, bien que en croissance, est fortement concentré. Deux acteurs majeurs se partagent le paysage financier avec des parts de marché dominantes : Equity BCDC et Rawbank, qui détiennent respectivement 24 % et 22 % du marché. Les créances à la clientèle de ces deux institutions reflètent leur poids économique, atteignant 998 millions de dollars pour Equity BCDC et 935 millions de dollars pour Rawbank, selon le rapport de Deloitte.

Alors que les indicateurs montrent une certaine robustesse, ces chiffres posent une question nécessaire : comment améliorer l’accessibilité bancaire pour une population estimée à près de 80 millions d’habitants ? Sans un effort concerté pour stimuler la bancarisation, la RDC pourrait continuer à sous-utiliser son potentiel économique. Le secteur bancaire peut-il devenir un moteur de croissance inclusif ? Seul l’avenir le dira.

Article Ecrit par Amissi G
Source: Actualite.cd

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Amissi G
Amissi G
Né à Lubumbashi, Yvan Ilunga est un passionné de la richesse culturelle du Congo. Expert en éducation et en musique, il vous plonge au cœur des événements culturels tout en mettant en lumière les initiatives éducatives à travers le pays. Il explore aussi la scène musicale avec une analyse fine des tendances artistiques congolaises, faisant d’Yvan une véritable référence en matière de culture.
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