Le gouvernement de la République démocratique du Congo s’emploie à révolutionner le secteur agricole, en accordant une attention particulière au cacao, un produit phare sur le marché international. C’est ce qu’a indiqué Julien Paluku Kahongya, ministre du Commerce extérieur, lors d’un point de presse tenu le lundi 30 décembre à Kinshasa, en compagnie de Patrick Muyaya, ministre de la Communication et des Médias.
La compétitivité des produits agricoles congolais, notamment le cacao, passe par un ensemble de réformes et d’investissements stratégiques. Parmi les mesures annoncées figurent la construction de routes de desserte agricole, l’installation de centrales hydroélectriques, ainsi que la multiplication des zones dédiées à la transformation agricole. Ces efforts, selon Julien Paluku, visent à repositionner la RDC sur la scène internationale. « Nous devons impérativement améliorer nos infrastructures internes pour rendre notre cacao compétitif sur le marché global. Cela inclut les routes, l’électricité, et les zones économiques spéciales, qui sont des leviers pour une viabilité accrue à l’échelle internationale », a-t-il souligné.
Les initiatives en cours ne se limitent pas aux infrastructures. Elles impliquent également un changement de paradigme plus large dans la gestion des richesses africaines. Le ministre a plaidé pour une révolution visant à intensifier la transformation locale des produits agricoles, un geste stratégique qui pourrait mettre fin à la dépendance vis-à-vis des pays imposant des sanctions économiques aux nations africaines.
Ces mesures, bien que prometteuses, s’inscrivent dans une dynamique globale visant à stimuler la croissance économique en République démocratique du Congo. Elles traduisent une ambition claire : celle de libérer le potentiel économique agricole de la RDC, tout en contribuant à la solidité de son tissu économique à long terme. Le gouvernement congolais mise sur une vision intégrée pour mettre en place des solutions durables et inclusives. Mais des défis, notamment logistiques et structurels, restent à relever dans ce processus. Ces réformes marquent-elles un tournant décisif pour l’économie agricole congolaise et ses relations commerciales internationales ? L’avenir le dira.
Cette démarche s’inscrit également dans les efforts visant à rendre la RDC moins vulnérable face aux fluctuations du marché mondial et aux sanctions économiques extérieures. En misant sur les infrastructures et la transformation locale, Kinshasa espère offrir à ses agriculteurs et producteurs un accès équitable aux opportunités commerciales mondiales et, ainsi, faire évoluer positivement la perception et le statut des produits agricoles congolais sur le marché international.
Article Ecrit par Amissi G
Source: radiookapi.net