Ce lundi 30 décembre, la Dynamique des groupes de peuples autochtones a pris une initiative majeure en organisant une pré-vulgarisation de la loi numéro 22/030 du 15 juillet 2022. Cette loi, essentielle pour la République Démocratique du Congo, vise à protéger et promouvoir les droits des peuples autochtones pygmées. Dans un pays où les droits des minorités sont souvent négligés, cette démarche souligne une volonté politique et sociale de faire évoluer les mentalités.
Le pasteur Mukubwa Kastaim, porte-parole de la structure organisatrice, a précisé que l’objectif de cette activité est double : sensibiliser les services étatiques à leurs responsabilités et permettre une meilleure compréhension juridique du texte. « Nous devons normalement pré-vulgariser la loi, parce que la vulgarisation va intervenir l’année prochaine, par la grâce de Dieu », a-t-il déclaré. Ces propos traduisent l’urgence de comprendre et d’appliquer cette loi pour éviter d’éventuelles violations, tant de la part des services de l’État que des membres de la société civile.
Pourquoi une telle démarche est-elle cruciale ? Les peuples autochtones pygmées constituent l’un des groupes les plus marginalisés en RDC. Exclusion sociale, absence d’accès équitable aux ressources et discriminations sont leur lot quotidien. En introduisant cette loi, le gouvernement congolais montre sa détermination à répondre aux défis posés par l’injustice historique dont souffrent ces communautés.
La pré-vulgarisation, selon le pasteur Kastaim, vise à prémunir les participants contre certaines lacunes dans les notions juridiques de cette loi et à mieux les équiper pour servir équitablement cette population vulnérable. Ce cadre d’apprentissage est prévu pour lever le voile sur les malentendus et l’ignorance qui pourraient inciter à des comportements jugés illégaux.
Alors que la vulgarisation officielle de cette loi se profile pour 2024, les responsables espèrent qu’elle marquera un tournant dans la protection des droits humains en République Démocratique du Congo. La société congolaise se doit de se poser une question essentielle : sommes-nous prêts à inclure pleinement les peuples indigènes dans notre quête de justice sociale ?
Article Ecrit par Chloé Kasong
Source: radiookapi.net