Le Président de la République Démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, a marqué un tournant décisif dans la relance économique du Kasaï-Oriental en annonçant une injection de 50 millions de dollars pour revitaliser la Société Minière de Bakwanga (MIBA). C’est au cœur de Mbujimayi, précisément à la place Bonzola, que cette déclaration a suscité des ovations, redonnant espoir à une population profondément affectée par des années de déclin économique.
Longtemps considérée comme le poumon économique de Mbujimayi grâce à ses ressources en diamant, la MIBA a souffert de mauvaise gestion et de l’obsolescence de ses infrastructures. Depuis des décennies, les promesses de redressement se sont succédé sans résultats probants. Cependant, l’annonce présidentielle actuelle semble marquer un changement fondamental. « Cet argent n’est pas à gaspiller, mais pour redresser la société », a affirmé Tshisekedi, mettant l’accent sur la transparence et l’efficacité dans la gestion de cette manne financière. Une surveillance accrue est également prévue pour éviter les écueils du passé.
Cette injection de fonds s’inscrit dans une stratégie nationale visant à revitaliser les secteurs économiques clés du pays. Outre la relance de la MIBA, des initiatives centrées sur l’entrepreneuriat local ont également été annoncées. L’objectif est clair : diversifier l’économie régionale et réduire la dépendance de Mbujimayi vis-à-vis de l’État comme principal employeur. Une voie qui pourrait créer de nouvelles opportunités d’emploi et améliorer les conditions de vie dans toute la région.
Cependant, l’enthousiasme est tempéré par le scepticisme de certains habitants et experts, qui rappellent les difficultés à transformer les sommes investies en résultats tangibles. « Il faut impliquer les communautés locales et garantir une gestion prudente », ont averti des connaisseurs du secteur. Alors que les habitants de Mbujimayi aspirent à un renouveau économique, ils gardent en mémoire les revers précédents qui ont miné la confiance populaire.
Ce projet de relance de la MIBA n’est pas seulement une question d’économie locale, mais aussi un enjeu symbolique pour tout le pays. Il reflète une volonté politique de restructurer les entreprises publiques et de placer la transparence au centre des préoccupations. Pour Félix Tshisekedi, cette étape représente un défi de taille, avec à la clé, la possibilité de redorer l’image d’une des industries symboliques de la République Démocratique du Congo. Les prochains mois seront décisifs pour observer les premières retombées de cet investissement historique.
Article Ecrit par Amissi G
Source: linterview.cd
