Une tragédie a frappé la ville de Bukavu dans la province du Sud-Kivu, où un couple a trouvé la mort dans un incendie nocturne survenu le 27 décembre 2024. L’incident s’est déclenché dans le quartier Nkafu, en commune de Kadutu, laissant derrière lui un bilan déchirant et plusieurs habitants en émoi. Mais que faire face à ces drames récurrents dans la province ?

Selon le cadre de concertation de la société civile, le sinistre s’est déclaré vers 19 heures, causant rapidement des dégâts irréversibles. « Le bilan est de deux morts : Amuli Kabisa et son épouse Bertha Kamalebo. Les corps des victimes ont été transportés à la morgue des cliniques universitaires », a précisé Hypocrate Marume, président du cadre de Concertation de la société civile de Kadutu. Ces mots viennent alourdir le climat déjà tragique tandis que l’incendie a également détruit plusieurs habitations dans l’avenue ISGEA, commune d’Ibanda, plongeant d’autres familles dans une douleur incommensurable.

Ce drame soulève des questions cruciales sur la sécurité domestique, notamment dans une ville où les installations électriques et les équipements énergétiques sont souvent précaires. La société civile a d’ailleurs réitéré un appel pressant à la vigilance : surveiller les installations électriques, les panneaux solaires et les braséros est vivement recommandé pour prévenir de futurs incidents similaires. Ce rappel met en exergue les dangers liés aux équipements non conformes ou mal entretenus, un problème récurrent dans cette partie de la République Démocratique du Congo.

Cette perte tragique, dans un contexte où la ville de Bukavu est déjà confrontée à de multiples défis socio-économiques, appelle à une réflexion collective et à des actions concrètes pour prévenir d’autres drames. Le gouvernement local, ainsi que les organisations de la société civile, devraient travailler ensemble pour pallier les lacunes en matière de sécurité énergétique et offrir un meilleur soutien aux victimes des incendies.

Au-delà de l’émotion, cette tragédie illustre l’importance de sensibiliser, de prévenir et d’agir efficacement. Jusqu’à quand des vies devront-elles être perdues avant que des mesures tangibles ne soient prises ? La question reste ouverte, mais l’urgence d’y répondre ne fait aucun doute. La sécurité des foyers à Bukavu et ailleurs en RDC doit devenir une priorité indiscutable.

Article Ecrit par Chloé Kasong
Source: Actualite.cd