Un appel fort à la réforme électorale et constitutionnelle résonne en République démocratique du Congo (RDC). Norbert Basengezi Katintima, président du parti Alliance nationale pour un Congo émergent (ANCE), a mis en lumière les défis et nécessités d’une refonte de la gouvernance politique du pays. Lors d’une matinée politique organisée ce vendredi 28 décembre à Kinshasa, il a répondu à l’initiative du chef de l’État, Félix Tshisekedi, qui envisage de soumettre la Nation à une réflexion sur la révision ou le changement de la Constitution. Mais pourquoi un tel chantier? Et surtout, quels en seraient les contours pour un avenir politique plus stable?
Appelant à des « réflexions approfondies », M. Basengezi Katintima a évoqué plusieurs piétinements dans le cadre actuel du système électoral en RDC. Parmi ces lacunes figurent notamment la composition de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), souvent critiquée pour son manque de transparence, ainsi que l’insuffisante représentation des femmes dans les instances électorales et décisionnelles. Un autre point qui mérite selon lui une attention particulière, c’est la question de la nationalité, un sujet épineux qui divise depuis que le débat a été introduit à l’Assemblée nationale en 2007.
Ancien acteur clé dans l’organisation des scrutins démocratiques en RDC en 2006 et 2018, Norbert Basengezi se positionne comme un expert averti de cette problématique. Sa longue expérience dans le domaine électoral lui confère une légitimité pour aborder ces questions complexes qui touchent au cœur même de la démocratie en République Démocratique du Congo. Il estime que seul un alignement des institutions et des lois avec les aspirations du peuple pourra garantir des processus électoraux crédibles et inclusifs dans les années à venir.
La sortie de M. Basengezi intervient dans un contexte où des voix de plus en plus nombreuses appellent à clarifier les règles du jeu politique en RDC. Tandis que la communauté internationale et la société civile ne cessent de réclamer des réformes, le débat autour de la révision constitutionnelle s’annonce crucial pour garantir un ancrage solide à la jeune démocratie congolaise. Ces réformes permettront-elles d’instaurer une gouvernance politique réellement inclusive? Voilà l’enjeu qui se dessine. Le temps presse pour agir en profondeur sur des institutions souvent fragilisées par des luttes internes et des crises récurrentes.
Pour les citoyens, tout comme pour l’avenir politique de la RDC, les décisions prises à ce moment charnière pourraient bien redéfinir durablement les contours de la démocratie et de la stabilité du pays.
Article Ecrit par Chloé Kasong
Source: radiookapi.net