La lutte contre l’exploitation illégale des ressources naturelles prend une nouvelle tournure dans la province de la Tshopo. Vendredi 27 décembre, les députés provinciaux ont décidé, avec effet immédiat, de suspendre toutes les activités minières dans la région. Une décision historique prise sous l’impulsion du président de l’assemblée provinciale, Dr Mattheus Kanga Londimo, et transmise aux autorités locales pour application. Cette mesure vise à mettre un terme à l’exploitation illégale des ressources minières, à préserver l’environnement et à garantir le respect des lois en vigueur.
Lors d’une mission de contrôle menée entre le 17 et le 27 septembre dernier dans le territoire de Bafwasende, une délégation de députés provinciaux a découvert des pratiques inquiétantes sur les sites miniers. Parmi ces constats : des opérateurs se déclarant en phase de recherche tout en exploitant d’importantes quantités de minerai, d’autres travaillant sans documents légaux, et même des expatriés présents sur les lieux, une pratique totalement interdite par la loi. « Nous avons également trouvé des militaires affectés aux sites miniers, engendrant des impacts environnementaux graves et une évasion fiscale massive », déplore le Dr Mattheus Kanga.
La décision de suspension s’applique uniformément à tous les territoires de la province. Une approche globale justifiée par des situations similaires observées dans l’ensemble des entités de la Tshopo. Seules les entreprises qui prouveront leur conformité aux règles et règlements de l’État congolais se verront accorder le droit de reprendre leurs opérations. Par cette décision, l’assemblée provinciale affirme son engagement ferme à restaurer l’État de droit et à promouvoir une gestion responsable des ressources naturelles dans une région lourdement affectée par l’exploitation abusive.
Ce nouvel épisode dans la lutte contre l’exploitation illégale n’est pas sans rappeler des défis similaires rencontrés dans d’autres provinces de la République Démocratique du Congo. Il met également en lumière la nécessité d’une régulation plus stricte et d’une vigilance accrue à travers tout le territoire national. Alors que la communauté internationale et les médias congolais continuent de scruter les derniers événements en RDC, la Tshopo se positionne comme un exemple de gouvernance proactive face à la crise environnementale et sociale qui sévit dans le secteur minier.
Article Ecrit par Miché Mikito
Source: radiookapi.net