La Députée nationale Sophie Kakudji, élue du territoire de Kabalo et secrétaire générale du parti Action commune pour la République, a pris la parole ce jeudi 26 décembre pour alerter sur le sort préoccupant des habitants de la province du Tanganyika. Dans une déclaration poignante, elle a mis en lumière les nombreuses difficultés auxquelles ces populations font face et a adressé un appel à l’attention du Chef de l’État pour remédier à cette situation alarmante.
En guise de message de vœux, Sophie Kakudji a souhaité réconforter les populations locales tout en relatant les maux qui rongent cette région. Parmi les principaux problèmes évoqués, elle a cité les inondations dévastatrices à Kabalo, qui détruisent les cultures agricoles et aggravent l’insécurité alimentaire. À cela s’ajoute la question des « coupeurs de route » à Manono, qui non seulement mettent en péril la sûreté des habitants, mais restreignent également les flux économiques. Par ailleurs, l’absence de routes de desserte agricole dans les territoires de Kongolo et Nyunzu entraîne une flambée des prix des denrées alimentaires, accentuant encore davantage la précarité de vie.
Dans une intervention chargée d’émotion, Mme Kakudji a également dénoncé l’impact de ces conditions sur les infrastructures locales et les services publics. « La situation de notre province du Tanganyika mérite que je lève ma voix, » a-t-elle déclaré. Elle a décrit comment les enseignants peinent à rejoindre leurs lieux de travail pour percevoir leurs salaires, provoquant une perte cumulée de plusieurs jours de cours pour les élèves. La dégradation des infrastructures à Kalemie, capitale provinciale, ne fait que renforcer la marginalisation de cette région.
Sophie Kakudji a aussi attiré l’attention sur l’absence de connexion Internet dans ces territoires périphériques, un obstacle majeur dans un monde de plus en plus numérique. Dans des localités comme Moba, la délinquance juvénile constitue un fléau inquiétant, tandis que les territoires comme Kongolo et Nyunzu continuent de souffrir de la hausse généralisée des prix. Manono, quant à elle, reste aux prises avec une insécurité endémique causée par des brigands armés.
En conclusion, la députée a insisté sur l’urgence d’une intervention étatique pour relancer le développement et atténuer les souffrances des populations du Tanganyika. Sa déclaration résonne comme un cri du cœur, lançant un appel pressant au Président de la République pour ne pas détourner son regard de cette province en détresse.
L’intervention de Sophie Kakudji trouve un écho dans les préoccupations croissantes sur les conditions de vie en République Démocratique du Congo, où des provinces entières continuent de lutter contre des défis structurels majeurs. Cette dénonciation met en lumière la nécessité d’une action urgente et coordonnée pour briser le cycle de pauvreté et d’insécurité qui entrave le bien-être des Congolais.
Article Ecrit par Chloé Kasong
Source: radiookapi.net